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09 août 2009

Le Nouvelle République

L'édition de la Nouvelle République du Cher vit probablement ses derniers jours ou ses dernières semaines. C'est en tous cas ce qu'a annoncé la direction du journal.

J'en suis navrée.

D'abord parce que j'ai toujours entretenu les meilleurs rapports avec la Nouvelle République dans le Cher, ses journalistes et salariés. J'ai apprécié leur déontologie, la qualité de leurs papiers, leurs choix éditoriaux, la simplicité et la gentillesse de leur accueil, tout en me désolant ces dernières années de l'appauvrissement du journal. Je les regretterai et souhaite à chacun et chacune des solutions professionnelles convenables. J'espère que l'idée que je me fais de la NR ne sera pas déçue au moment où elle a à gérer un plan social.

Ensuite et surtout parce que je crois que la liberté et la diversité de la presse sont indispensables à la démocratie. Cette conquête de la liberté et de la pluralité a été acquise pour les médias papier depuis un peu plus d'un siècle, contre la censure, l'arbitraire, le pouvoir de l'argent. Puis le pluralisme a été garanti à la radio et à la télé après des années d'émissions pirates et plus ou moins clandestines, de matériel confisqué, et c'est la gauche, ce sont les socialistes, qui l'ont voulu. Les jeunes ne s'en souviennent évidemment pas, mais ça ne date que de 1981 ! Et Internet a couronné cela.

Alors, on n'aurait plus besoin de presse papier régionale (ou nationale) ? Je pense tout le contraire. Je pense que quand la décentralisation accorde plus de responsabilités et plus de pouvoir aux collectivités locales, c'est à ce niveau qu'il faut penser les contrepouvoirs. La presse en fait partie, son pluralisme le garantit. C'est pourquoi il est désolant que, presque partout en France, il n'y ait plus qu'un quotidien départemental ou régional.

Dans le Cher, avec le Berry et la Nouvelle, deux bons journaux, on avait presque un privilège ...

J'assure les salariés de mon sincère soutien.