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23 mai 2008

Faim

Ils ne mangent pas à leur faim : de réunion en réunion, de rencontre en rencontre, je suis confrontée à cette réalité qui n'a rien d'exotique. A Bourges, un nombre significatif de personnes ne mangent pas à leur faim. C'est le cas de ces enfants qui vont au soutien scolaire ... et qui se jettent sur le goûter ; c'est le cas de ces adultes qui, ayant renoncé à boucler les fins de mois, s'approvisionnent auprès des associations qui font de l'aide alimentaire puis finissent par trouver des stratégies de fuite, telles que l'hospitalisation temporaire pour pouvoir manger ; c'est le cas de ces femmes, croisées avec fort peu de choses dans leur cabas, qui expliquent que ce sera pour les enfants, ... pour elles, cela fait longtemps qu'il n'y a plus que des pâtes ou des pommes de terre.

Nous débattons au PS de l'évolution de notre déclaration de principes. Elle présente le PS comme "un parti réformiste qui porte un projet de transformation sociale radicale" et elle porte une critique très vive du capitalisme, "créateur d'inégalités, porteur d'irrationalité, facteur de crises". Elle rappelle qu'"être socialiste, c'est ne pas se satisfaire du monde tel qu'il est", l'idée socialiste relevant à la fois "d'une révolte contre les injustices et de l'espérance pour une vie meilleure".

Un système de marché qui ne permet pas à tous de gagner assez pour manger mérite bien une révolte contre les injustices et la volonté d'une transformation radicale de la société, même si cette transformation, pour se faire, passe par la réforme.