Irène Félix

Le week end était placé sous le signe de la mobilisation contre la "contre-réforme" teritoriale de la droite. Les fêtes de la rose du Cher et du Loiret y consacraient l'essentiel de leurs travaux.

Dans le Cher, cette année, c'était la première fois que la fête ne se tenait pas dans le parc du chateau de Blet, le chateau de notre camarade Michel Bibanow, décédé il y a un an et demi. Nous avons tous pensé à lui, aux grands arbres du chateau, à la salle "Jean Jaurès", au fond du parc, à son engagement pour la ruralité et les services publics.

Nous étions donc accueillis par Pascal Méreau à Villequiers. La matinée était consacrée à échanger sur le projet de programme départemental pour l'an prochain. J'avais proposé à la fédé que nous nous appuyons sur les axes du projet socialiste en cours d'élaboration au niveau national pour infléchir et parfois ré-inventer les politiques locales, dans le contexte détestable créé par l'étranglement financier que nous impose la droite. Trois thèmes étaient proposés aux trois ateliers :

- comment le Conseil Général peut-il accompagner la mutation de la société vers une meilleure prise en compte du concept de développement durable (concilier économique, social et environnemental) ? comment cela pourrait-il se traduire dans des priorités à donner parmi les investissements ?      

 - la loi sur la réforme territoriale va probablement interdire toute aide directe du Conseil Général aux entreprises. Mais il existe beaucoup d'autres façons d'intervenir en faveur de l'emploi sur le territoire. Comment valoriser ces actions ? Lesquelles privilégier ? Comment accompagner la mutation de l'économie locale vers les technologies vertes ? et vers la création d'emplois non délocalisables ?  

- Martine Aubry a mis en avant la notion de "care" c'est à dire l'attention que la société et chacun de ses membres peut porter aux autres. Comment utiliser cette idée pour faire évoluer nos politiques de solidarité ? Quelles politiques défendre en priorité dans un contexte budgétaire contraint ?

Il ressort des débats des couples de mots à faire vivre ensemble : solidarité et citoyenneté ; actions locales et créativité ; environnement et développement.  

A Orléans, le camarades du Loiret m'avaient demandé d'intervenir au nom de notre Fédération nationale d'Elus sur la contre-réforme territoriale. J'ai essayé de mettre en lumière, pour eux, non pas seulement les aspects techniques de cette contre-réforme (conseiller territorial, limitations au financement des projets communaux, ...) mais surtout les grands enjeux : quelle part donner au secteur public et quelle part au secteur privé ? quel équilibre entre les dynamiques urbaines et les territoires industriels, ruraux ou de banlieues ? doit-on organiser l'exercice de la citoyenneté selon les règles du libéralisme économique ? Le débat était riche et ouvert. A chacun, ensuite, de relayer.