Irène Félix

La lecture du rapport d'activité de la Direction des Ressources Humaines du Conseil Général du Cher est riche d'enseignements. Le travail de l'assistante sociale du personnel retient l'attention : sur environ 180 entretiens dans l'année, 24 % portent sur des problèmes financiers ou de surendettement. S'il existe quelques personnes en situation d'emploi précaire au Conseil Général, l'immense majorité des agents est titulaire et bénéficie donc d'une situation a priori stable. Mais les agents du Conseil Général sont représentatifs des autres salariés : de plus en plus, ils peinent à joindre les deux bouts. C'est d'ailleurs ce dont témoignent avec une certaine angoisse les travailleurs sociaux quand ils disent : "maintenant, dans nos permanences, on reçoit des gens qui nous ressemblent". La précarité, la vulnérabilité touchent de plus en plus de familles. C'est pourquoi l'aspiration à plus de sécurité, avec son envers, la jalousie vis-à-vis de la possible sécurité des autres, est devenue une aspiration dominante.
Oui, il faut revaloriser le SMIC et obliger en cascade les partenaires sociaux à revaloriser les salaires des conventions collectives. Oui, il faut oeuvrer à encadrer le coût du logement et revaloriser les aides personnalisées au logement. Oui, il faut sérieusement s'occuper des petites retraites.
C'est dans le projet des socialistes.