Irène Félix

Il n'y a rien qui m'agace autant que ces positions pseudo-apolitique du "monde économique", complaisamment reprises par un journal que j'avais connu plus pertinent.

Il s'agit du TGV. Ou plutôt, il s'agit de l'oubli dans lequel le Cher se trouve en matière de projet d'aménagement du territoire à la suite de la sortie, par le gouvernement, de son projet de loi dit du "Grenelle de l'environnement" : ni route, ni train pour le Cher.

Le gouvernement serait de gauche, la question ne se poserait pas : ce serait évidemment le signe de l'incapacité de la gauche à équiper le pays ; ou encore de sa détestable propension à négliger l'investissement pour les dépenses - forcément excessives - de fonctionnement ; probablement de son imprévoyance qui aurait conduit le pays à un endettement tel qu'il devrait réduire ses investissements ; à n'en pas douter de son obstination idéologique et environnementale ; et aussi de la nullité des élus locaux.

Mais c'est la droite. Donc ce n'est pas une question politique, juste une simple injustice faite à notre pauvre département pour laquelle, chacun, oubliant ses querelles (politiciennes, forcément politiciennes), devrait se serrer les coudes.

Que l'on dise qu'à force de dénigrer l'action publique, à force d'appauvrir l'Etat par les cadeaux fiscaux faits à quelques uns, la droite a mis le pays dans une situation où l'investissement public ne garantit plus le développement de tous les territoires, ça, c'est mal élevé !

Et bien, Messieurs, excusez moi, mais je ne retiendrai pas votre leçon : parce que votre leçon, qui refuse de voir les conséquences de choix idéologiques que vous soutenez, elle épuise les territoires et désespère les hommes. Pas ceux qui prennent le TGV : tous les autres, qui attendent du boulot !