06 février 2009
Sarkozy et la taxe professionnelle
J'entends sur France Inter le résumé du discours présidentiel. Les journalistes retiennent essentiellement l'annonce de la suppression de la taxe profesionnelle.
C'est très intéressant de supprimer un impôt ... pour ceux qui le paient. Mais il faut immédiatement s'interroger sur ceux qui paieront à la place. Bien sûr, le discours n'en dit rien.
A quoi sert la taxe professionnelle, payée par les entreprises ? Elle contribue aux finances des collectivités locales, communes ou intercommunalités, départements et régions. Elle n'est pas calculée de façon très efficace sur le plan économique, c'est un fait. Mais de là à supprimer tout impôt payé localement par les entreprises ...
Si elle est supprimée, il faudra bien la remplacer par autre chose, sauf à étrangler encore un peu plus les collectivités locales (ce qui est certes un des projets de la droite mais quand même ...). Qui paiera à la place des entreprises ? Les entreprises par un autre impôt ? J'en doute. Les ménages ? C'est malheureusement probable, surtout quand on entend parler d'impôt carbone (qui est un impôt sur la consommation).
Dans les ressources des collectivités locales, il existe déjà des impôts payés par les ménages : la taxe d'habitation et la taxe foncière. Ils sont lourds pour les ménages modeses. Si un impôt aurait prioritairement mérité d'être supprimé ou au moins considérablement adapté, c'est la taxe d'habitation. Pour le remplacer par une forme ciblée d'impôt carbone ? Pourquoi pas, si les mesures d'accompagnement sont prévues pour permettre aux familles modestes de payer le moins possible (logements sociaux en ville, réseaux de transports en commun, économies d'eau et d'énergie, ...). Mais il n'est pas question de cela : une fois encore, la droite préfère exonérer les entreprises et faire payer les familles.
La relance par la consommation, ce n'est pas pour demain ...
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Commentaires
C'est bien là tout l'art du Passe-passe sarkosien.pour la taxe professionnelle, "IL" sabre à la base les collectivités locales, pour faire plaisir aux "entrepreneurs", qui, eux aussi, n'ont aucune visibilité fiscale pour les deux ans à venir . Politique à courte vue dont on se réveillera avec douleur
Écrit par : hugues vessemont | 09 février 2009
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