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26 octobre 2006

35 heures

L'extension par décret à toutes les entreprises du secteur de l'hôtellerie et de la restauration d'un régime de 39 heures a été annulé par le Conseil d'Etat. C'est une décision juste que la droite s'est empressée de vouloir contourner pour réintroduire par la loi les mêmes dispositions.
Les 35 heures sont un acquis de la gauche qui s'inscrit dans la longue lignée de la réduction du temps de travail des salariés, depuis un siècle. Pour les entreprises, ça n'a jamais été le moment. Pour les "bourgeois", il était même indécent d'imaginer les ouvriers oisifs ou, pire, en congés payés. Mais ce mouvement qui libère l'homme et la femme de la machine s'est prolongé et se prolongera encore, ici et ailleurs sur le globe.
Il ya des imperfections dans la mise en place des 35 heures ? C'est vrai. J'en vois trois :
- l'injustice car certains salariés sont encore aux 39 heures ;
- le pouvoir d'achat dont il faut accélérer la revalorisation, notamment pour les bas salaires ;
- l'excès de flexibilité dans les entreprises qui, lors de la mise en place de la loi "Aubry II", n'ont pas suffisamment embauché car la loi n'était pas assez stricte.
Je vois donc trois propositions à faire et une leçon à retenir. Les trois propositions :
- étendre à tous les salariés et toutes les entreprises les 35 heures : c'est dans le projet socialiste ;
- faire une priorité de l'amélioration du pouvoir d'achat et de la revalorisation rapide du SMIC : c'est aussi dans le projet socialiste ;
- concentrer les aides aux entreprises sur les plus petites d'entre elles de façon à les soutenir sans pénaliser leurs salariés.
La leçon : ce n'est pas de moins de loi dont nous avons besoin dans le domaine social mais d'une loi plus stricte. A défaut, et l'accord sur l'hôtellerie et la restauration le démontre, le rapport de force entre salariés et employeurs tourne à peu près à tous coups en défaveur des salariés.