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13 août 2009

Canaux et développement local

J'ai profité de ma visite à Sancergues pour faire un tour en Val d'Aubois. Je voulais voir l'exposition sur les canaux conçue par la Mairie de Marseilles lès Aubigny où j'ai été très chaleureusement reçue par Gilles Cornette, Maire de la commune. Expo très riche sur le creusement du Canal latéral à la Loire, ses modifications successives, ses activités, son histoire pendant la guerre de 40, sa jonction avec le canal de Berry : je vous la recommande (du mercredi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 19 h www.marseilles-les-aubigny.fr).

Marseilles lès Aubigny a été un port très animé sur le canal à l'époque de la navigation commerciale. Petit à petit, la navigation commerciale a décliné puis la navigation de tourisme a pris en partie le relais. Parmi les nombreux commerces du port, beaucoup ont fermés, ceux qui restent sont souvent tenus par des artisans et commerçants proches de la retraite, dont les fonds ne sont pas tous aux normes. Il y a donc urgence pour ranimer le commerce et lui redonner les moyens de vivre. D'où un projet communal ambitieux pour permettre à la commune de garder une activité sans devenir une simple cité dortoir de Nevers.

Incontestablement, le potentiel touristique est là : le canal, très fréquenté ; la Loire, juste en dessous avec la possibilité de louer des canoës et kayaks, grâce à la Mairie et à la Fédération départementale de canoë-kayak (salut Joël !) ; la Loire à vélo, l'an prochain ; et, nous l'espérons, son prolongement sur le canal de Berry, un bon restaurant pas loin (à mon avis, il en faudrait aussi un sur le port). La commune dispose de foncier bien placé : une chance pour créer un ensemble de locaux commerciaux accessibles, au coeur du village.

Pour cet été, ce sont 9 emplois saisonniers qui ont été créés par la commune, 9 étudiants qui vont pouvoir mettre un peu de beurre dans les épinards. Gilles Cornette en est fier : il a raison. Et si l'opération n'arrivera probablement pas encore à l'équilibre cette année et demandera un peu d'argent communal (quelques milliers d'euros tout au plus), elle doit pouvoir voguer seule assez rapidement et contribuer à soutenir ou sauver le commerce local. Ce serait pas mal, comme résultat.  

Je prolonge l'échange un peu plus tard en arpentant une section défrichée du canal de Berry, entre la Guerche et le Chautay, avec le Président du SIRCABVA, syndicat en charge des travaux de cette portion de canal. Il s'active pour ouvrir la voie, parfois complètement embroussaillée, et accueillir, quand ce sera prêt, la liaison à vélo sur laquelle nous travaillons. Pas beaucoup d'espoir de développement économique dans les communes traversées ? Pas sûr : déjà, ses contacts ont amené vers la Chapelle Hugon, sa commune, des pèlerins de Compostelle ; on parle gîtes ruraux, chambres d'hôtes, locations de vélo, ...

Et puis, me dit-il, à notre niveau, de toutes façons, on est impuissants pour retenir les entreprises chez nous. Là, au moins, on peut agir.