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29 septembre 2009

Annonces pour les jeunes

Grand discours de Sarkozy en direction de la jeunesse. De belles paroles mais qui manquent un peu de crédibilité après toutes les attaques en direction de la jeunesse.

1 - le RSA jeunes : il est juste que les jeunes qui travaillent aient les mêmes compléments de ressource que leurs compagnons de travail plus âgés. C'était une demande lors de la mis en place du RSA. Mais les conditions mises à l'ouverture du droit (deux ans à temps plein ou trois à temps plus partiel) sont très restrictives et témoignent d'un certain décalage (voire d'une parfaite méconnaissance) par rapport aux conditions réelles d'entrée sur le marché du travail pour les jeunes. Par ailleurs, comme Vice-Présidente de Conseil Général, je formule quelques craintes : qui paiera à terme ?

2 - les étudiants : un mois de bourse en plus, c'est un mois de plus. Mais en ne revalorisant pas le montant mensuel des bourses, la droite ne diminuera pas le nombre de jeunes qui doivent travailler et étudier en même temps. C'est à cela qu'il faut s'attaquer.

3 - les "décrocheurs" : sur ce point, de beaux discours mais pas grand chose et surtout un manque total de crédibilité. Après avoir réduit les personnels enseignants, voulu la disparition des RASED, négligé les personnels non enseignants tels qu'infirmères, médecins, assistantes sociales, qui ont pourtant un rôle particulièrement important pour des jeunes en conflit avec l'enseignement, Sarkozy ne manque pas de culot sur le sujet. A moyen terme, rien ne se fera sans réouvrir la possibiltié aux plus petits d'aller à l'école maternelle, elle aussi attaquée. Il n'en est pas dit un mot.

4 - la dotation pour les jeunes (expérimentale) : une même dotation pour tous, pour deux ans, cela ne répond pas aux profondes inégalités existant entre les jeunes. Pour ceux qui ont moins, moins d'argent, moins de connaissances, moins de capital culturel voire moins de capital affectif, il faut beaucoup. Beaucoup plus. Restaurer l'égalité c'est être inégalitaire. Plafonner l'aide qui pourrait ainsi être apportée aux jeunes est une erreur. Et pour ceux qui sont moins en difficulté, la limiter à deux ans les contraindra à renoncer à des cycles de formation longs. L'inégalité subsistera. Par ailleurs, conditionner cette aide à la perte des allocations familiales pour les parents mérite une réflexion plus large.

Les jeunes ne sont pas tous des voyous : c'est un progrès ! Mais on reste sur sa faim et, comme élu local, inquiet des financements.