Irène Félix

J'ai oublié, hier, de commenter la venue de Sarkozy à Saint-Amand. Il faut dire qu'il n'y a pas grand chose à commenter.

J'ai considéré que nous n'avions rien à faire à l'Assemblée des Maires où il était venu, moins en Président qu'en chef de clan en campagne. Le respect des principes républicains, je sais faire. J'étais notamment présente lorsqu'il était venu parler soins palliatifs à Bourges il ya quelques années. Mais hier, à un mois et demi des élections cantonales il était manifestement en campagne. D'ailleurs, il semble qu'il se soit chargé de donner la leçon aux Conseils Généraux en présence du Président du Conseil Général prié d'encaisser les coups et de se taire. De même, les élus "autorisés" à poser des questions à Sa Majesté (comme par hasard, aucun socialiste, cela honore plutôt mes collègues !) ont été renvoyés dans les cordes de façon scandaleuse (par exemple sur la Poste). Je ne vois pas bien l'intérêt.

J'avais donc choisi, avec Philippe Fournié, Yann Galut, Janine Bernardet, Clément Bernard et les élus socialistes du Saint-Amandois, de répondre à l'invitation de l'intersyndicale qui avait prévu un rassemblement à l'entrée de Saint-Amand. Rassemblement modeste, il est vrai, "bénéficiant" toutefois d'un cordon disproportionné de CRS (venus en renfort pour remplacer ceux de Sancerre qui se sont fait porter pâles ...). Rassemblement que Sa Majesté n'a pas eu le désagrément d'apercevoir de près ou de loin, on lui a fait prendre, de Bruère, la route de Meillant.

C'est quand même terrible comme les dirigeants sont mis à l'abri par leurs entourages pour "ne pas voir".