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27 mars 2006

Session du Conseil Général

Nous avons voté les taux d'imposition dans le Cher : + 9,5 % pour les impôts des ménages (taxe d'habitation, taxe sur le foncier bâti, taxe sur le foncier non bâti), + 14 % pour la taxe professionnelle.
La droite, bien sûr, a riposté.
Pour les uns, nous aurions mieux fait d'augmenter l'endettement : ce serait faire payer les générations futures, ce que la droite au niveau national ne se prive pas de faire ; c'est surtout admettre que nous n'avions pas d'autre choix que de trouver de nouvelles ressources pour faire face aux obligations que l'Etat nous a imposé sans nous en donner les moyens nécessaires. Instant appréciable de lucidité de la part de certains élus de droite.
Pour les autres, toujours à droite, nous devrions réduire les dépenses. Mais on attend encore de savoir lesquelles puisque dans le même temps on nous reproche des investissements insuffisants (ils sont du même montant que l'an dernier) et des aides aux communes en baisse (ce qui est faux). En fait, ils nous reprochent des "dépenses de fonctionnement" que la loi nous impose : versement des allocations du RMI, de la Prestation de Compensation du Handicap, ...
C'est terrible ce mythe de la dépense d'investissement qui serait vertueuse et de la dépense de fonctionnement qui serait honteuse. J'ai toujours pensé qu'il faudrait réformer la comptabilité publique et placer en dépense d'investissement tout ce qui touche à l'éducation et à la formation (par exemple le personnel technicien et ouvrier de service). On pourrait aussi ranger les allocations d'aide aux personnes âgées et handicapées comme des aides économiques à la création d'emploi, ce qu'elles sont puisqu'elles permettent à des personnes qui n'en auraient pas les moyens d'embaucher des aides à domicile. Cela changerait la vision des choses.
J'ai répliqué en opposant deux visions de la société. Dans un contexte local et national difficile, il y a deux façons de réagir : ramasser ses billes et s'enfuir chacun pour soi en criant sauve qui peut ; ou se serrer les coudes. Déréguler au maximum (voir le CPE) et que le plus fort gagne (mais il finira par perdre) ; ou contruire une société plus forte, plus solide parce que plus solidaire. C'est notre choix.
J'ai fait voter deux dossiers utiles. Celui sur les aides financières individuelles accordées aux allocataires du RMI selon leur projet d'insertion : le règlement permettra d'être plus rapide, moins consommateur de temps en commissions, plus pertinent sur l'utilisation de l'argent public. Un dossier sur les aides aux associations et notamment à tout le réseau de crèches familiales. J'y reviendrai.
Parmi les dossiers qui me paraissent les plus intéressants, je citerai le règlement des aides culturelles avec un accent mis sur la politique tarifaire et la diffusion vers tous les publics ; une délibération sur l'orientation de notre politique économique ; des aides à l'hôtellerie ; une politique de bourses d'étude visant à attirer de jeunes médecins dans le Cher ; ... et des aides à l'apiculture (non, ce n'est pas un raton laveur, c'est très sérieux!).
Voilà pour ce soir. Mercredi, on remet ça avec le Conseil Muncipal !