Irène Félix

Conseil Municipal ce vendredi soir. J'en retiens quelques points :

- d'abord, le vote du compte administratif qui retrace les dépenses et les recettes de 2008. Les dépenses de fonctionnement augmentent de 4 % par rapport à 2007 alors même que la ville a perdu des responsabilités au profit de l'agglo : carburant, énergie, eau, ... mais aussi prestations externes et surtout frais financiers augmentent ; les recettes de fonctionnement, quant à elles, n'augmentent que de moins de 1 %. Cela veut dire que la ville a de moins en moins de "gras" pour investir. De fait, elle emprunte chaque année un peu plus et recommence à s'endetter.

- ensuite le budget supplémentaire pour 2009 : 1,3 million d'euro de dotations de l'Etat en moins que prévu. C'est la conséquence de la baisse démographique sur Bourges sanctionnée lors du dernier recensement (les dotations de l'Etat en dépendent). J'ai toujours dit que le retard pris pour permettre des constructions sur Bourges finirait par coûter cher à la ville : nous y voilà. Mais cette baisse de dotation de l'Etat est aussi la conséquence d'une politique - bouclier fiscal et du paquet fiscal de 2007 - qui asphyxie les collectivités locales après avoir asphyxié l'Etat. Cela n'empêche pas la ville de programmer des kilomètres de trottoirs pour répondre au "plan de relance".

- au fil des délibérations, les retraits de l'Etat, en direct ou par l'intermédiaire de la CAF, s'accumulent : moins de financement pour le Contrat Educatif Local, transfert du centre social de la Chancellerie à la ville, en plus des nombreuses fermetures de classes. Nous avons dénoncé les conditions financières de ce transfert, attiré l'attention sur le personnel et surtout insité pour que le remarquable travail de développement social qui est fait aujourd'hui soit prolongé. A la réponse qu'on nous a faite, j'en doute.

- notons aussi que la ville taille dans ses budgets. On ne pleurera pas absolument le village de Noël tel qu'il était. Mais la fin de cette animation est symptômatique.