21 octobre 2007
Orientations budgétaires à Bourges
C'était, vendredi dernier, le débat d'orientation budgétaire pour 2008 au Conseil Municipal de Bourges. Ces débats, rendus obligatoires par la loi deux mois avant le vote du budget sont un peu formels mais permettent néanmoins de faire le point sur le cadre budgétaire de l'année à venir et sur les priorités de la majorité en place.
Les finances communales ont "profité" ces dernières années de quatre points :
- les augmentations d'impôts décidées par la droite en début de mandat (+ 10 % en début de chaque mandat, avis aux amateurs pour 2008 !), augmentations qui sont aussi depuis deux ans d'actualité à l'agglomération de Bourges Plus pour les entreprises ;
- un bonne négociation (ou, si on préfère, un magnifique tour de passe-passe) de la ville de Bourges aux dépens de l'agglomération Bourges Plus lors de la création de l'agglo : c'est bon pour Bourges, c'est mauvais pour l'agglo c'est à dire pour la collectivité qui doit faire toutes les dépenses d'avenir (économie, environnement, logement) ; ça a été, politiquement, un choix de très court terme !
- de hauts niveaux de subventions de l'Etat, la Région et le Conseil Général ;
- des taux d'intérêts bas.
Il faut, pour être complet, y rajouter une politique "d'économies" mal choisies qui a parfois, de mon point de vue, dépassé ce qui est politiquement souhaitable. Il ne sert à rien en effet d'équiper la ville si les équipements ne servent que quelques jours par semaine ou ne bénéficient pas largement aux Berruyers, dans leur diversité. Restreindre l'intervention publique aux seuls équipements est une vision très datée et très droitière des choses que l'on peut résumer à : mort au service public ! C'est encore ce que l'on nous annnonce pour 2008. On peut faire mieux en dépensant autrement (mais pas plus).
Pour les années qui viennent, le contexte national et international risque d'être plus difficile : retrait de l'Etat, hausse des taux d'intérêts, baisse de l'immmobilier (dont les transactions procurent des ressources aux collectivités en proportion du montant des ventes), ... Non, ni Bourges ni le Cher ne sont à l'abri des choix politiques nationaux et globaux qui tendent aujourd'hui à restreindre toute intervention publique.
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