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18 octobre 2006

Michelin

Michelin va encore licencier sur Bourges. Alors que l'entreprise comptait plusieurs millers de salariés il y a vingt ans, 1680 en 2001, 815 actuellement, il n'en restera que 450 en 2008. Pour 365 salariés de Bourges-Saint-Doulchard, le choix est entre une mutation sur un autre site Michelin (principalement Cholet), un emploi incertain sur Bourges, la retraite, ... ou le chômage.
Il est choquant de voir licencier une entreprise qui fait des bénéfices. Choquant de voir une société déserter progressivement un territoire qui l'a pourtant à de nombreuses reprises soutenue.
Comme à Michelin, ce sont des pans entiers de l'industrie qui régressent en France et en Europe comme autant de défis pour l'avenir : maîtrise de notre politique monétaire et de ses taux d'intérêt pour que certains, comme Airbus, n'en tirent pas argument pour partir en zone dollar ; convergence salariale et sociale progressive au sein de l'Union européenne pour éviter le dumping social et fiscal ... et il faudra s'y atteler dès 2007 ; effort accru de recherche et de transfert de technologie pour développer des technologies nouvelles et garder une industrie de pointe - tout le contraire de ce que fait la droite - ; responsabilisation des entreprises vis-à-vis des territoires dans lesquels elles sont implantées avec une obligation de réindustrialisation - ce que propose, par exemple, Laurent Fabius ; incitation fiscale à l'investissement productif dans les entreprises plutôt qu'à la distribution de dividendes, ...
Pour revenir à Bourges, il reste à veiller à la situation individuelle de chacun et chacune des salarié(e)s touché par ce désastre.