17 juin 2011
Conseil Municipal de Bourges
Vous trouverez ci-joint l'intervention que j'ai faite en Conseil Municipal ce soir, à l'occasion de la présentation du Compte Administratif c'est à dire de l'activité de la ville au cours de la dernière année, 2010. J'y dénonce des investissements dont les Berruyers ne comprennent plus le sens, un grand gaspillage avec des projets entamés puis arrêtés, des politiques éducatives, associatives et culturelles sacrifiées. CM17juin11.doc
Le Conseil a aussi débattu du Schéma départemental de Coopération Intercommunale, présenté au débat par la Préfecture, et qui va redessiner la carte des intercommunalités dans le Cher d'ici le 31 décembre prochain. La loi lui impose d'inclure dans des intercommunalités toutes les communes qui n'y sont pas déjà et de regrouper les intercommunalités de moins de 5000 habitants. C'est le cas de la communauté des Rampennes (Levet, Sainte-Lunaise, Vorly, Séneçay et Lissay-Lochy) à qui il est proposé de rejoindre Bourges.
Le Conseil a émis des réserves, que nous avons partagées, sur ce projet. D'abord parce que les communes concernées y sont, pour certaines d'entre elles, opposées : difficile de marier des communes qui ne veulent pas le faire. Ensuite parce qu'il est bien exact que ce que ces communes rurales peuvent attendre d'une intercommunalité de proximité (plus de services à a population) n'est pas ce qu'elles obtiendront d'une intercommunalité plus urbaine.
C'est bien la question de fond, pour les communes péri-urbaine d'une agglomération : se décident-elles à travailler ensemble, entre communes de taille petite ou moyenne, en construisant une identité commune par le développement éducatif, associatif et culturel ? Elles évitent ainsi le risque de n'être que des communes dortoirs et font une priorité de la lutte contre les inégalités sociales : c'est le choix fait de façon pionnière dans le Cher par "les Terres vives" (le canton de Saint-Martin d'Auxigny), puis par les terroirs d'Angillon et maintenant par la Septaine. Ou préfèrent-elles s'intégrer à une communauté de communes plus urbaine pour mettre en commun des zones d'activité, des réseaux de transports, des infrastructures ? C'est alors aux communes, s'il leur en reste les moyens, de continuer d'assurer la fonction de proximité et c'est l'action sociale et les services à la population qui risquent d'être fragilisés. Ce choix est particulièrement discutable dans les communes de petite taille qui ne peuvent être assurées de bénéficier des services de l'intercommunalité urbaine, par exemple des transports en commun, en raison de la faible densité de population.
Je suis plutôt favorable à la première option et j'ai toujours pensé dommage que les communes au sud de Bourges n'aient pas trouvé les moyens de construire ensemble un tel projet, qui aurait intégré les communes de la Rampenne et au-delà. Mais les dés sont jetés depuis maintenant une dizaine d'années. Et il va bien falloir que ces communes trouvent une porte accueillante. A Bourges Plus, elle reste ouverte.
Concernant le reste du Cher, nous aurons l'occasion d'en reparler : le projet, mené à la va-vite, manque singulièrement de cohérence et d'ambition.
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