28 juin 2013
Conseil Municipal - comptes administratifs
A l'occasion du Conseil Municipal, j'ai voulu revenir sur quelques dossiers qui mettent en évidence quelques caractéristiques de la gestion du Maire sortant au cours de ce mandat (et des précédents).
La dette de la ville est passée de 2008 à 2012 de 120 à 131 millions d'euros. C'est beaucoup, comme la Chambre régionale des comptes l'a souligné au cours de l'année écoulée. Pourquoi est-ce beaucoup : parce que cette dette pèse sur une population de plus en plus restreinte, donc la part par habitant ne cesse de croître. Mais aussi parce que cette dette est celle d'une commune dont l'activité se restreint d'année en année, une part toujours plus grande de son action étant transférée à l'agglomération. Donc la Ville de Bourges, en ayant moins de responsabilités qu'avant, a plus de dette. Cherchez l'erreur. Pas dramatique. Pas rassurant non plus.
Le deuxième point concerne les emplois. J'ai voulu savoir comment fonctionnaient les relations entre l'agglomération et la ville quand, au fil des années, des responsabilités toujours plus larges donc sont transférées vers l'agglomération. Logiquement, des emplois doivent suivre. En 2010, le traitement des ordures ménagères et les sommes payées au Service Départemental d'Incendie et de Secours (peu d'emplois liés) sont passées à l'agglo ; ou encore en 2012, l'enseignement supérieur et l'IMEP (beaucoup plus d'emplois).
En 2008, il y avait 1240 emplois titulaires pourvus à la ville. Il y en a 1217 en 2012. Il y avait 20 postes permanents non titulaires, hors remplacements et agents saisonniers. Il y en a 50. Pendant le même temps, il y avait à l'agglo 160 titulaires (47 hors eau et assainissement), il y en a maintenant 249 (respectivement 126). Il y avait 16 contractuels (tout confondu) ; il y en a 42. Ce ne sont donc pas les titularisations (qui sont éminemment souhaitables) qui expliquent à elles seules les augmentations d'effectif ; pas plus que les transferts de compétences. Il serait utile, pour pouvoir porter un jugement argumenté, d'en connaître les raisons. Je n'ai pas eu de réponse éclairée. Comme d'habitude.
J'ai enfin mis le doigt sur un mode de fonctionnement typique de l'administration Lepeltier : la centralisation très forte des décisions, qui explique sans doute que la part de "l'adminstration générale" de la collectivité ne fait que croître, les dépenses étant apssées de 2008 à 2012 de 16 871 000 € à 19 790 000 €. Cela ne veut pas dire que ce sont de nouvelles dépenses : ce sont en général des dépenses affectées à tel ou tel service qui sont recentralisées : c'est très symptomatique du (dys-)fonctionnement des années passées.
Enfin, un clin d'oeil vers le Prado dont on devait acter la clôture du budget de la Zone d'Aménagement Concerté, l'espace incluant les cinémas et la patinoire et le très vaste terrain vide derrière. Cette zone a été créée il y a quinze ans. Quand on se retourne sur ce qu'elle devait être et sur ce qu'elle est maintenant, on a là un exemple frappant d'un dossier inabouti : partiellement utilisé parce que inondable avec des contraintes fortes sur l'utilisation du site (ce dont on pourrait pu se douter ...) ; toujours fort mal relié à la ville alors que la liaison vers la place de la Nation devait être exemplaire. Dommage.
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