05 avril 2006
Emplois publics
Nous avons créé des emplois dans la fonction publique territoriale au Conseil Général depuis deux ans. Je m'en réjouis. C'est le signe de notre confiance dans les fonctionnaires territoriaux et de notre ambition pour le service public.
Vu de droite, c'est la preuve de la gabegie à gauche. C'est classique, la droite n'aime pas le service public et considère les fonctionnaires comme inutiles ou inefficaces. C'est son choix. Ce n'est pas le nôtre.
Je trouve que nous défendons mal notre point de vue sur le sujet. Nous nous défendons comme si nous étions pris en tort, la main dans le sac !
"C'est vrai nous créons des postes mais la droite en a créé plus que nous" : cela mérite qu'on s'y arrête. Car soit l'on considère que l'emploi public est bon ... et on ne devrait pas, à gauche, être fier de ce constat ; soit on conseille à la droite de ne pas critiquer parce qu'elle aurait fait "pire" que nous ... et à ce moment là, on est en plein dans un discours de droite ! Le fait est que la droite départementale a créé siginificativement des postes à partir de 2000 c'est à dire au moment où une politique nationale de gauche, la mise en place des 35 heures, dopait la création d'emploi dans tout le pays et faisait reculer le chômage. Ces créations de postes sous la contrainte du droit du travail ont été nombreuses mais pas en proportion de la diminution réelle du temps de travail.
"C'est pas de notre faute, c'est la faute des transferts de charge" : c'est évidemment vrai. Nous n'allons pas supprimer les postes de techniciens et ouvriers de service des collèges au moment où d'agents de l'Etat ils deviennent agents du départements. C'est la même chose pour les personnels de la COTOREP ou de la CDES qui s'occupent des adultes et des enfants handicapés. Personne n'imagine que ces postes soient inutiles ou à supprimer ! On ne va pas s'excuser de créer ces postes !
Je n'ai pas fait le point sur tous les secteurs. Dans le domaine des solidarités, à compétences constantes, ce sont 28 postes (si je n'en ai pas oublié) qui ont été créés. C'est à la fois beaucoup et peu sur une administration de près de 600 personnes dans ce secteur. Cela correspond à notre volonté d'améliorer la qualité, la réactivité et la proximité du service public. Cela correspond aussi à un besoin évident lié à l'augmentation de la précarité et du nombre d'allocataires du RMI et à la prise en charge du vieillissement de la population.
Qu'on ne s'attende pas à ce que je m'en excuse !
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