09 avril 2006
Qu'est-ce qu'elle peut faire ?
Dimanche en famille.
On me fait lire l'article du Nouvel Observateur sur Ségolène Royal. Jusqu'où ira-t-elle ? L'article insite essentiellement sur le renouveau des fonctionnements démocratiques. Elle utilise l'expression "expertise citoyenne" pour souligner combien il est important de prendre l'avis de ceux qui ont une "expertise d'usage" comme diraient les théoriciens de la démocratie participative. C'est un point de vue que je défends aussi et tente de mettre en pratique, par exemple quand je demande à mes services d'écouter ce que les allocataires du RMI pensent de l'accompagnement qu'on leur propose : leur avis est souvent cruellement pertinent !
En revanche, je ne suis que modérément convaincue que cette expertise se recueille sur le net. J'ai conscience que c'est paradoxal d'écrire cela sur un blog mais l'exercice du net me semble rester assez élitiste.
Je reste sur ma faim pour le reste des propositions de Royal : elle ne répond que par quelques exemples régionaux à la question qui lui est posée sur les régulations économiques et on n'en saura pas plus. Elle ne dit à peu près rien des institutions, de la protection sociale, du logement, de l'emploi. On ne trouve aucune trace de ce qui se dessine dans le projet socialiste ! C'est pour plus tard ?
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Commentaires
Comment peut-on être avec un arriviste comme Fabius? Il m'a dégoûté à tout jamais de voter socialiste. Tant de lâcheté et d'arrivisme sont absolument inqualifiables
et je n'apprécie pas beaucoup vos commentaires sur S.Royal qui nous change un peu des éléphants du PS.
Pour le CPE: vous proposez quoi maintenant ? Quand les jeunes vont s'apercevoir du vide des propositions de la gauche. Je crains les retour de bâton.
Écrit par : anonyme | 12 avril 2006
Sur Fabius, je vous laisse libre de votre appréciation. Je ne pense pas qu'il ne soit qu'un arriviste même si son ambition est indéniable. Mais en est-il différemment de Ségolène Royal, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Nicolas Sarkozy et des autres. Il faut des hommes et des femmes d'ambition, d'engagement et d'expérience pour porter des projets pour la France.
Quant à la ligne politique de Fabius, je lui vois une réelle cohérence dans la lignée de la "première gauche", celle qui s'appuie sur l'intervention de la puissance publique pour mettre en place des sécurités collectives et protéger les plus faibles (économiquement, territorialement, ...).
Pour le CPE, le PS souligne depuis le début deux choses :
- que le problème de l'emploi, des jeunes comme des moins jeunes, est d'abord lié au déficit de la demande. Relancer la demande passe par une augmentation du pouvoir d'achat des salariés et retraités donc un meilleur partage de la richesse entre le capital (les actionnaires) et le travail (les salaires et retraites) ;
- que les difficultés d'insertion de certaines personnes et notamment des jeunes renvoient à des problèmes de formation ou d'éducation au sens large et que c'est donc à cela qu'il faut s'atteler en priorité.
Personne ne croit au miracle ; mais c'est tout de même mieux de créer 1 million d'emplois (1997-2002) que d'en détruire !
Écrit par : Irène Félix | 12 avril 2006
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