Irène Félix

Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris le train pour rejoindre la vallée du Rhône. Je n'avais pas imaginé un tel recul.

Je passe sur le fait que le train 16831 (un TER) partant de Bourges à 8 heures 05 prend le chemin des écoliers pour rejoindre Lyon. Au lieu d'emprunter la ligne habituelle qui passe par Roanne, il prend un trajet plus au nord. Je passe aussi sur le fait que sur cette ligne fort mal entretenue où la vitesse est par endroits limitée à 60 km/heure, on est secoué comme dans les vieux trains de mon enfance : au moins, on a presque le plaisir de pouvoir compter les fleurs dans les prés des collines traversées !

En revanche, je ne passe pas sur le fait que les toilettes de ce charmant petit TER à deux wagons n'ont pas été vidangées avant le départ. Elles sont donc fermées. Et comme on ne peut pas imposer un trajet somme toute assez long à des enfants sans arrêt-pipi, on s'arrête dans les gares pour la pause. Et on arrive avec près de 30 minutes de retard à Lyon, en ratant (quelques) correspondances... La faute à la société de nettoyage sous-traitante de la SNCF, elle-même prestataire pour les Conseils Régionaux des régions traversées : autrement dit, je le crains, la faute à personne !

Le comble, c'est que la SNCF m'a vendu le billet dans une pochette publicitaire qui disait " Comment faire Paris-Marseille avec votre voiture, sans bouchons, sans arrêt-pipi et sans user vos pneus ?". "C'est Paris-Marseille" m'a dit le contrôleur, aussi embêté que nous, à qui j'en faisais la remarque. Effectivement, c'est Paris-Marseille, pas Bourges-Lyon : c'est bien tout le problème !!

Le TGV qui continuait sur Valence devait être neuf : il était luxueux ...