29 août 2006
Flottement
Je suis rentrée inquiète de la Rochelle. Je crois qu'on va dans le mur. Hollande se prépare à rafler la mise et ce ne sera pas mieux. De tous bords, on semble inquiet, comme à bord d'un train fou lancé dans le vide.
Les propos de Yann Galut ce soir en conférence de presse et dans notre réunion qui a suivi me confirment que la perplexité règne un peu partout.
Jospin ? Je n'y étais pas. Je trouve sa démarche sympathique, humaine et utile. Hollande est trop à l'affût pour que Jospin reprenne la main. Après ce que j'ai vu à la Rochelle, je me demande aujourd'hui si ce n'est pas dommage. Qui l'aurait imaginé il y a seulement quelques jours !
Les adhésions au comité de soutien à Laurent Fabius rentrent, y compris parmi les nouveaux adhérents. Ouf !
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Commentaires
Oui, la confusion semble régner, d'autant plus quand on voit désormais un A.Montebourg devenir le porte-parole de S.Royal, c'est dire si sa propre voix, en tous cas celle de son courant, va être couverte ou recouverte...cela fait un peu ventriloque...En tous cas, c'est dommage de voir une partie de l'aile gauche du P.S enfermée dans cet attelage baroque (Pascal Lamy premier ministre de S.Royal, si un jour cette dernière venait à être présidente, hypothèse évoquée dans la presse ...!) et cela laisse de nombreux militants de Rénover Maintenant perplexes.
Mais justement, les lignes semblent bouger.
Beaucoup sont ceux qui, à Rénover Maintenant , refusent une alliance qu'ils jugent contre nature .Préférant rester fidèles à leurs convictions plutôt que de rentrer dans des calculs de cuisine politicienne, ils se sont regroupés dans des collectifs (par exemple "Rénover dans la fidélité" qui a ouvert un site internet) qui soutiennent la candidature de Laurent Fabius. En effet, que l'on soit fabiusien à la base ou non, telle n'est pas la question aujourd'hui; il s'agit plutôt de savoir si on choisit pour le P.S et pour la France une orientation clairement à gauche ou si on se contente d'une approche sociale-libérale, qui ne saura pas créer la rupture qu'attendent les français.
Laurent Fabius est aujourd'hui le seul candidat déclaré à la présidentielle qui a tiré les leçons du 21 avril et qui reste fidèle aux convictions exposées lors de la campagne sur le TCE par le camp du Non.
Au-delà des sondages, certes négatifs pour l'instant, dont on a appris à se méfier dans un proche passé, et qui n'ont rien de définitif, il y a une certaine logique à voir se regrouper les militants de l'aile gauche du P.S autour du candidat qui les représente le mieux.
Il est temps désormais que les affinités d'idées prennent le pas, dans le débat, sur les questions de personnes et sur, comme l'avait dit J-L Mélanchon "la couleur de la cravate du capitaine".
Écrit par : Pierre Dedet | 01 septembre 2006
Sur les causes profondes de la confusion actuelle...Comment ne pas dénoncer le piège que constitue de plus en plus le système présidentiel pour notre démocratie ? En effet, la focalisation sur des personnes, dans une optique qui est de plus en plus celle du marketing politique, de la peopolisation et d'une "américanisation" de la vie politique (danger que les partis politiques deviennent des clubs de supporters qui se constituent tous les cinq ans...), tout cela contribue à reléguer au second plan l'essentiel, à détourner les français de la politique...Il faudra vraiment réorienter le système institutionnel français pour sorir de ce piège qu'est la présidentialisation...La gauche a une mission, éviter, pour elle certes, mais avant tout pour le pays, que nous nous retrouvions à nouveau dans la situation de 2002...Pour cela, halte au feu, arrêter de contempler les sondages et regarder plutôt le pays au fond des yeux, et proposer le changement pour 2007. Même si on veut nous faire croire(quelle absurdité !)que ce n'est pas cela qui passionne les gens !
Écrit par : Pierre Dedet | 02 septembre 2006
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