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22 octobre 2006

Expulsion

Mariam, jeune étudiante malienne, a été arrêtée samedi à Bourges, transférée dans un centre de détention à Paris pour être expulsée. Des rassemblements de protestation sont prévus lundi 23 octobre à 17 heures à l'IUT, à 17 heures 30 ilôt Victor Hugo et mardi 24 octobre à 17 heures 30 à nouveau ilôt Victor Hugo.

Commentaires

Quelle urgence y avait-il, Samedi, pour transférer en toute urgence vers Paris la jeune Mariam vers Paris, après l'avoir maintenue en garde à vue, au secret, pendant 24 heures ?
S'agit-il d'une criminelle, d'une terroriste ?
Représentait-elle une menace pour la sécurité de notre pays ?
Non, Mariam n'est qu'une jeune étudiante scolarisée à l'IUT de Bourges et qui ambitionnait de finir ses études en France avant de retourner dans son Mali natal enrichie d'une formation et d'un diplôme.
Visiblement, certains ordres, venant "d'en haut" avaient été donnés pour que cette jeune femme soit évacuée en catimini, au mépris de toute considération humaine, sans même prendre le temps de donner une chance à une quelconque négociation , sans même écouter l'avis des professeurs de Mariam ou des travailleurs sociaux qui la suivent, alors même qu'une délégation d'élus et de militants associatifs du RESF attendaient en vain que l'on veuille bien les recevoir à la préfecture....
Triste image donnée de notre république, ce Samedi 21 octobre 2006, à Bourges...

Écrit par : Pierre Dedet | 22 octobre 2006

Bourges le 21 octobre 2006:

La FCPE18 est scandalisée par l’intervention hier de la police dans la préfecture du CHER pour y soustraire Mariam, jeune malienne qui est arrivée en France régulièrement il y a deux ans avec une carte de séjour étudiant. Inscrite dans un établissement privé à Orléans, elle n'a pas pu financièrement y poursuivre l'an dernier ses études.
Mariam n'ayant alors plus le statut d'étudiant, la préfecture du Loiret a pris un arrêté de reconduite à la frontière à son encontre.

Mais sa situation a changé : elle est inscrite à l'IUT de Bourges où elle poursuit ses études depuis septembre en GEA.

Les pratiques de la préfecture et du commissariat sont inhumaines et inacceptables :

Une fois de plus, la circulaire du 31 octobre 2005 du même ministre de l’Intérieur est bafouée !

Une fois de plus, le droit à l’éducation pour tous est dénié !

- Piège à la préfecture : lui promettant un justificatif pour la reprise de ses cours, on la fait patienter en la rassurant jusqu'à la fermeture, pour l'arrêter sans témoins gênants.
- Isolement de Mariam : garde à vue sans nourriture, sans l'assistance d'un avocat, sans effets personnels, …
- Avalanche de mensonges émanant du commissaire et des renseignements généraux face à la mobilisation.
- Et pour couronner le tout, Mariam est extirpée de force du commissariat et embarquée vers Paris pendant que le chef du cabinet du préfet fait attendre plus d'une heure l'avocat et la délégation venus négocier une solution.
- Selon les termes du chef de cabinet du préfet, “ le préfet a choisi la fermeté ”.

Nous aussi nous restons fermes : Mariam doit revenir à Bourges et y reprendre ses études.
De nombreux élus et personnalités se sont associés à la protestation.

La FCPE18 n’est pas dupe de telles menaces. Sa détermination est même renforcée par ce genre de méthodes. Elle ne baisse pas la garde et maintiendra toute sa vigilance aux côtés du RESF, puisqu’une fois de plus le gouvernement pense profiter de la période prêt électoral pour faire passer des mesures en catimini.

La motion adoptée par le congrès national de la FCPE, réuni à Périgueux du 3 au 5 juin, est plus que jamais d’actualité :

« Fidèle à ses valeurs et ses engagements, la FCPE refuse que les droits des enfants soient bafoués :

- Droit de vivre en famille,

- Droit à l’éducation.

- déclare apporter son soutien à ses adhérents et à toutes les personnes qui protègeront, par tous moyens, ces enfants en danger.

- exige la régularisation des jeunes majeurs scolarisés et des familles sans papiers ayant des enfants scolarisés. »

La convention internationale des droits de l’enfant est valable pour tous les enfants !

Le Bureau de la FCPE18

Adressez: à la préfecture du Cher et à la préfecture du Loiret.

Écrit par : FCPE18 | 25 octobre 2006

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