06 novembre 2006
Loi de 1905
Je ne sais pourquoi, cette année 2006 aura été celle des inaugurations et commémorations dans les églises locales : inauguration d'une nouvelle mosquée, inauguration de la maison diocésaine, anniversaire de la paroisse catholique Saint-Jean, 450ème anniversaire de l'Eglise Réformée de Bourges.
Ma position est toujours la même : comme élue, je n'assiste à aucun office, quel qu'en soit le nom. Je ne refuse pas en revanche la rencontre, comme je ne la refuserais pas avec d'autres associations philosophiques, culturelles, ... Je défends et rappelle toujours la même règle : il ne saurait y avoir de financement public pour les églises, c'est le sens de la loi de 1905 de séparation des églises et de l'Etat. Je dis que d'éventuelles difficultés techniques, fiscales ou juridiques liées à l'application de la loi de 1905 ne sauraient être prétexte à une remise en cause de cette loi que trop de gens souhaitent mettre beaucoup plus profondément à mal et qu'en conséquence, je considère toute révision comme innoportune. J'ajoute que faire porter aux élus locaux - c'est le cas aujourd'hui - et particulièrement aux Maires, par le moyen des baux emphytéotiques accordés pour la construction de lieux de culte, la responsabilité de dire quelle religion a ou n'a pas droit de cité dans la commune me paraît un pouvoir exhorbitant et contraire à la liberté absolue de culte.
Quand je le crois utile, je rappelle enfin que dans un Etat laïc, la loi tend à une portée universelle au-delà des regards particuliers portés par telle ou telle appartenance de pensée.
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