Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10 mars 2007

8 mars

C'est grave ? J'ai laissé passé le 8 mars ! Alors, tant pis pour les machos, je parlerai des femmes le 10 mars. J'espère que ce deuxième jour de l'année ne vous sera pas insupportable !
Nous avons eu, au Conseil Général, un échange sympathique et intéressant (presque) entre femmes, pour parler de notre réalité, de nos combats, de nos souhaits. Toutes femmes mais néanmoins diverses, dans nos formes d'engagement et le regard que nous posons sur les femmes et les discriminations qu'elles subissent. Qu'est-ce qu'une femme à nos yeux ?
Il existe, classiquement, deux grandes formes d'engagement pour promouvoir la place des femmes dans la société. Celle qui consiste à s'engager dans la vie économique, sociale et politique, à l'égal des hommes, au risque parfois de le faire comme les hommes. C'est plutôt ma forme d'engagement. L'autre consiste à mener un combat de revendication féministe. Historiquement, je le sais, cette forme-là d'engagement a plus fait avancer la cause des femmes que la première.

Commentaires

C'est encore moi. Désolé si je mobilise la parole. Juste pour signaler l'intéressante interview de Sylviane Agacinski dans le supplément Livres du Monde du vendredi 09 mars. Pour la philosophe, "penser la différence des sexes est une idée neuve". Idée assez originale pour qu'on s'y attarde. Elle publie Engagements (Seuil), un ensemble de textes sur la question. Longtemps l'émancipation des femmes a été pensée sous la forme d'un gommage des différences. Penser la différence sexuée permet de poser à nouveaux frais la question de la domination et d'interroger des pratiques comme la prostitution ou le phénomène des mères porteuses.

"Il y a une " condition " naturelle, c'est-à-dire universelle, comme la mortalité ou la sexualité." déclare SA "Dès lors, on pourrait distinguer les rapports sociaux de sexes, d'une part, et ce que j'appelle les " rapports sexués de sexes ", d'autre part. Les rapports sociaux de sexes, ce sont ceux des hommes et des femmes dans les sphères économiques, sociales ou politiques. Mais comment comprendre la possibilité même de ces rapports sans interroger aussi les " rapports sexués de sexes ", c'est-à-dire ceux qui concernent les corps : érotisme, génération, progéniture ? De ces rapports-là, il faut faire une analyse matérialiste, en étudiant leurs conditions naturelles et techniques - et notamment, aujourd'hui, tout ce qui est lié à la procréation naturelle ou médicalement assistée. Cette analyse " matérialiste " me conduit à considérer que la dissymétrie des corps a produit des intérêts de sexe (comme on dit des " intérêts de classe ") : les hommes ont traité le corps féminin comme un moyen, une propriété, une marchandise. Cela s'est exprimé à travers le mariage patriarcal, à travers la prostitution. Aujourd'hui, ce sont les femmes riches qui traitent les femmes pauvres comme des outils avec la pratique des mères porteuses : c'est un scandale absolu, et le droit français doit continuer à l'interdire."

- Une analyse " matérialiste ", en termes d'appropriation " marchande " et de prostitution " patriarcale "... Vous voilà en plein marxisme ! se récrie l'intervieweur.

- Oui, en un sens, car on ne peut comprendre la subordination des femmes sans prendre en considération l'appropriation du corps féminin." fin de citation

Marx n'est donc pas mort. Mais on le savait déjà.

Écrit par : bombix | 11 mars 2007

Chère Iréne ,
Il n'est jamais trop tard pour bien faire! ton intervention complétée par Bombix dit l'essentiel !
il est vraie que dans ton métier comme dans ton activités militante et politique tu as toujours côtoyé majoritairement des hommes :être une femme était déjà un exploit et rajouter une couche de féminisme semble très délicat pour ne pas dire impossible !
pour les Femmes qui évoluent dans des milieux féminins ou réserves quasiment qu'a des Femmes :elles ont un besoin complémentaire d'affirmer leurs compétences et leurs utilités ex : infirmières surtout que les Grands patrons "les Mandarins" ...! Je me permets de plus de faire observer que lorsqu'une profession se féminise souvent elle devient sous évaluée : le médecins (et le généraliste)
Je profite de ce commentaires pour transmettre a tous et toutes un nouveau site pour femmes et emploi ,de la délégation au droit des femmes
www.femmes-emploi.fr
Merci Irène de ton blog !

Écrit par : segal | 12 mars 2007

Les commentaires sont fermés.