Irène Félix

Samedi soir chez Solange le temps était lourd les orages s’annonçaient ceux que nous attendions n’étaient pas là et ceux qui ne nous attendaient pas étaient là. Et pourtant elle était bien là ma France, celle qui transpire encore d’une vie de travail, parfois jamais récompensée, d’autrefois résignée. Cette France dont les mains ont ciselé des fleuves remplis du sang et des larmes des ouvriers où c’est la peine qui coule sur les fronts.
Nous n’étions que trois à nous connaître, Irène ne semblait pas déçue, elle avait raison en une demi-heure nous étions une douzaine à nous connaître, presque très bien. Nous avions le même langage, Irène parlait comme eux, comme nous et cela plaisait. La franchise de la poignée de main était bien au rendez-vous. Assise à coté de Gilbert le « belotteur » ,Irène parlait avec l’ouvrier couvreur. Alain, l’artisan du BTP aimait la discussion, il avait déjà compris que sans relance de la consommation les commerçants, les artisans et bien d’autres n’allaient bientôt plus pouvoir survivre. Il avait compris qu’ils ne travaillerait jamais pour les grands puissants et qu’eux ne viendrait jamais boire un pot dans ce bistrot de Sainte Solange.
L’ouvrier mécanicien était là aussi s’excusant presque d’être ici avec ses problèmes qui sont les siens et qui ne demande rien. Irène a pourtant beaucoup discuté avec lui et il a même fini par accepter de figurer sur la photo. Irène est obligée de partir vers d’autres pérégrinations nous avons salué les commerçants et notamment le traiteur qui a fourni le banquet républicain du début de campagne.
Irène partie, nulle question de quitter Solange et ses clients qui sont étonnés de voir une candidate simple, abordable qui parle « leur langue » et puis « elle, elle a des bottes, elle peut marcher dans la merde, elle au moins ne se salira pas » puis « elle connaît l’agriculture ça se voit qu’elle sait de quoi elle parle » L’employé communal aussi a son mot à dire. Il en a vu des élus depuis 34 ans, des biens, des moins biens, des arrogants parfois « certains ont ramassé une gabardine et lui est toujours là » les lendemains d’élection il leur a demandé « qu’est-ce que je fais alors aujourd’hui ? » il attend toujours la réponse mais les rosiers sont toujours taillés. Et nous apprenons que les roses sont faites pour être coupées et mises dans un vase, non seulement parce que ça fait beau mais surtout pour ne pas épuiser le rosier !
Solange, elle, a 72 ans, c’est une fille de la balle elle est foraine. Quand on naît forain on le reste toute la vie. Elle a droit a sa retraite, mais ne la prend pas c’est également son droit de ne pas la prendre. Un forain c’est comme un manège il ne s’arrête pas sauf quand la machine casse.
Si un jour vous avez deux heures de libre vous pouvez aller au Bourbon, vous y apprendrez à manger, si vous aller chez Solange vous y apprendrez la vie !!!

Écrit par : Marcel | 27 mai 2007

Communiqué du « Collectif pour une meilleure prévention des agressions durant le Printemps dans la ville » :
Depuis 2 semaines, M. Daniel Colling, patron du "Printemps" tente d'imposer une image "anti-Printemps" à notre Collectif ! Le "Berry républicain" a publié notre réponse qui, nous l'espérons, démontre suffisamment que notre Collectif "trans-politique" est constitué d'"Amoureux du Printemps". Si nous agissons, c'est justement pour éviter que des solutions par trop restrictives et sécuritaires qui seraient appliquées à ce Festival ! C'est pourquoi, notre "Livre blanc " comprendra essentiellement des propositions d'extension du PDB, notamment, dans les zones périphériques de la Ville. Enfin, afin de prouver que de nombreux membres de notre Collectif ont oeuvré - et oeuvrent encore- pour la réussite du Festival, voici une liste non exhaustive des actions menées par des membres de notre Collectif depuis les années 80 : Philippe Bensac (co-auteur du livre « Regards croisés sur la France d’après » avec M. J.M. Pinon) : * En 1980, organisateur avec M. Alain Meilland (alors directeur du « Centre Régional de la Chanson ») de l’opération « Talents du jour » (partenariat avec le Berry républicain) dans le cadre du PDB 1980.
- Jean-Bernard Milliard : * En 2007, lors du dernier PDB, co-organisation avec l’ADAPT, des « Trophées de l’ADAPT » (insertion des handicapés), cérémonie de remise au « Magic Mirrors » dans le cadre du PDB 2007. * En 1994, co-organisateur de l’opération « Bourges s’éclate au Printemps » dans le cadre du PDB 1994.
- Laurent Quillerié (professeur ) : * En 2007, lors du dernier Printemps, représentant de l’association Pictura, nominé aux « Trophées de l’ADAPT » dans la catégorie « Culture » (1er prix : Musée de la Sorcellerie) lors de la cérémonie organisée au « Magic Mirrors ». * En 2001, exposition du projet « Traces de Violence » sur le site du Conseil Régional dans le cadre du PDB 2001 (inauguration par Mme la Ministre de la Culture). * En 1998, participation à l’animation radio « Europe 2 » avec les scolaires du collège Littré dans le cadre du PDB 1998.
- Cécile Pouyat (professeur) : * En 2007, lors du dernier Printemps, représentante de l’association Pictura, nominé aux « Trophées de l’ADAPT » dans la catégorie « Culture » (1er prix : Musée de la Sorcellerie) lors de la cérémonie organisée au « Magic Mirrors ». * En 2007, lors du dernier Printemps, organisation de l’exposition « Libres images d’un jeune festival » (expo photos de Joëlle Chauveau – une des plus anciennes Correspondantes du PDB - sur les premiers PDB, dans le cadre du PDB 2007. * En 2006, organisation de l’exposition « Pop Rock 70 » (expo des photographes pour les pochettes de disques des années 70, dans le cadre du PDB 2006). * En 2002, co-organisation avec Emmetrop de l’opération « Opérettes d’Apéros » à la Galerie Pictura, dans le cadre du PDB 2002. * En 2001, participation des élèves du Collège V. Hugo au projet « Traces de violence » présenté sur le Printemps de Bourges 2001.
Réjoignez notre Collectif contre la Violence : 15, rue Littré - 18000 - Bourges.

Écrit par : Laurent Quillerié | 28 mai 2007