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30 mars 2008

Bourges Nord

Perdre une élection, cela fait partie de la règle démocratique. Assumer ses responsabilités quand on est leader ... c'est rare, mais ça me paraît la moindre des choses. Donc rien de cela n'est très grave même si la fatigue est bien réelle !
Ce qui m'a vraiment peinée, c'est le score que nous avons fait sur Bourges nord. Bien sûr, il y a les démolitions massives d'immeubles, la baisse considérable du nombre d'inscrits (-1000 depuis 2001) et de votants (-1100), toutes celles et tous ceux qui baissent les bras. Mais pas seulement.
Celles et ceux qui habitent Bourges nord ont des aspirations diverses. Ils veulent vivre autre chose, vivre mieux. Pour certains, c'est la nostalgie d'hier. Pour d'autres, c'est l'espoir d'autre chose. Par moment, c'est le rêve d'un nouveau logement. A d'autres moments, c'est la réalité du porte-monnaie. Pour certains c'est l'angoisse pour les enfants, pour d'autres la fierté de la réussite.
Nous avons parlé de cela, avec trois femmes, hier, au repas de quartier organisé par Maymouna et son association. Nous avions échangé, avant la campagne, sur la question des enfants et des ados. J'avais intégré leurs préoccupations dans notre projet. Elles l'ont remarqué, m'ont-elles dit. C'est déjà ça. Leur inquiétude demeure, pour les ados élevés par leurs mères qui se sentent bien seules - c'est leur cas -, pour les enfants "de l'API", pas toujours bien entourés, "des petites misères" me disent-elles.
On a aussi parlé du prix de la baguette : 32 centimes à Leclerc pour 75 à 85 dans mes boulangeries habituelles. Elles comptent tout, comparent tout, le pain ici, les pommes de terre là, le choix des produits. Les problèmes de pouvoir d'achat, ce n'est pas une invention de la gauche !
En tous cas, elles m'ont rappelé au devoir de continuer ! Merci à elles.

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