14 avril 2009
Services Publics
Je ne pourrai pas me rendre, à regret, au débat organisé par les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA sur le thème : "les services publics, une chance pour 'lavenir du Cher". Mais je vous invite vivement à y participer car je trouve le thème particulièrement pertinent. Penser qu'il puisse y avoir une sortie de crise et un avenir économique et social dans ce pays comme dans ce département en bradant les services publics serait absurde.
Vous trouverez ci-dessous le message que j'ai adressé aux organisateurs en soutien.
"Je tenais à m'excuser personnellement de ne pouvoir participer au débat que vous organisez mercredi 15 avril à Bourges. Je le regrette d'autant plus que le thème que vous avez choisi me semble extrêmement pertinent et tout à fait d'actualité.
Dans cette période de crise, chacun fait appel, de façon réelle ou incantatoire, à la responsabilité des pouvoirs publics pour relancer l'économie. Et dans le même temps, jamais l'intervention publique n'a été à ce point menacée dans son action de service public. Comme si la relance pouvait se faire en réduisant le service et l'emploi public, c'est à dire en ajoutant de la crise à la crise et du chômage au chômage.
Le service public est à la fois :
- une protection indispensable, en particulier quand les situations de fragilité personnelle se multiplient ;
- l'investissement majeur du pays pour l'éducation et la formation, conditions du dévelopement humain et d'une reprise partagée après la crise ;
- un atout pour l'économie nationale par la qualité des infrastructures de communications, de formation, et les garanties de sécurité qu'il apporte.
Il est aussi - et doit rester - un modèle d'emploi non précaire. Il est enfin, dans un département comme le Cher, un des socles indiscutables, pour aujourd'hui et pour demain, de l'économie locale, avec en particulier les développements souhaitables des services aux personnes et des services de santé.
Pourtant, ce service public est menacé (Poste, télévision, ...), malmené (santé, justice, ...), tourné en dérision (enseignement, recherche, ...). A ces menaces sur les services publics nationaux s'ajoutent celles qui pèsent désormais sur les services publics locaux.
Les difficultés budgétaires des collectivités locales sont en effet l'occasion pour une partie du corps politiques et plus précisément pour les élus de droite, de mettre en cause les services publics locaux : trop chers, trop nombreux, inefficaces, inadaptés, archaïques, ... tout y passe. Mais la menace n'est pas que verbale : l'étranglement budgétaire des collectivités conduit ou va conduire à des choix douloureux. Le juste niveau entre ajustement des dépenses et renforcement des recettes par le biais de l'impôt local devra être trouvé. Il me semble important que les syndicats s'expriment, à cette occasion, en soutien du service public local, de son sens et de son efficacité.
Au Conseil Général du Cher, la majorité a choisi, ces dernières années, de défendre, renforcer et parfois développer le service public : pour la restauration et l'entretien dans les collèges ; pour le service social départemental contactable à partir de 17 centres médico-sociaux et 64 points de permanence ; pour les centres de gestion de la route ; par le maillage du territoire par les 57 casernes du Service Départemental d'Incendie et de Secours ; par la création d'un service public de transports, Lignes 18 (délégué) ; par le choix d'une internalisation croissante des tâches d'entretien des locaux départementaux ; ...
Dans le secteur des solidarités, sous ma responsabilité, je tiens en particulier à signaler, sur 2008 et 2009 :
- l'ouverture d'une nouvelle antenne de centre médico-social à Dun sur Auron ;
- la réouverture en centre ville à Bourges d'un Centre de planification et d'éducation familiale, sur des plages horaires plus larges que précédemment ;
- la création, en régie, d'un service pour le suivi des Mesures d'Accompagnement Social Personnalisé, créées par la loi sur les tutelles.
Personnellement convaincue que ces choix restent plus pertinents que jamais en cette période de crise, je vous remercie de la thématique que vous avez choisi et souhaite le plus vif succès à la soirée que vous organisez.
Sincères salutations. "
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