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08 juin 2009

Elections européennes

Premier enseignement : l'Europe ne mobilise pas. Le "refus de l'Europe", qui est d'abord le refus de cette Europe libérale, est un mode d'expression d'une partie de nos concitoyens et, disons-le, d'une partie de la gauche. Cette parole est celle qui s'exprime le plus fort dans cette élection.

Deuxième enseignement : 70 % des électeurs se sont exprimés contre la politique de Sarkozy. Le total des voix de gauche est supérieur au total des voix de droite. La droite au pouvoir ne peut pas pavoiser : et elle le sait.

Troisième enseignement : la belle victoire des Verts, aux dépens du PS et du MODEM. A gauche, le PS est rejeté par une partie toujours très forte de son électorat. Les divisions, les flottements idéologiques depuis plusieurs années nous font mal, très mal. Mais aussi les contradictions que nous avons à gérer entre une partie de notre électorat pour qui la croissance est vitale pour pouvoir travailler et vivre de son travail et l'autre partie qui ne supporte plus de nous entendre parler de croissance dans un monde dont les ressources s'épuisent. Il y a encore beaucoup de travail devant nous, beaucoup de débats à porter devant les citoyens, beaucoup de militantisme à mobiliser.

Quatrième enseignement : le Front de gauche a réussi sa percée et réussi à limiter la poussée du NPA. Cela promet des discussions serrées pour les prochains accords électoraux mais on peut espérer qu'il s'agira là d'une gauche qui continuera d'accepter le risque d'exercer le pouvoir et donc de passer des alliances. A suivre.

Dans le Cher, les résultats sont assez conformes à la moyenne nationale, avec, conformément à l'histoire et à la réalité rurale du département, un peu plus pour le Front de gauche et un peu moins pour les Verts, qui deviennent néanmoins - c'est exceptionnel ! - le deuxième parti de gauche du Cher. L'UMP n'a pas un score particulièrement brillant. Le MODEM non plus. Le FN se maintient surtout dans le monde rural. En tirer des conclusions sur le plan de la politique départemental serait erronné : je constate pourtant que la majorité départementale n'est pas ébranlée par ce scrutin.

A Bourges enfin, ce sont encore les Verts qui créent la surprise. Bravo à eux. Le PS reste en tête de la gauche, d'un cheveu, certes, mais c'est mieux comme ça. Contrairement à Vierzon où le Front de gauche explose, cette coalition incluant le PCF ne réussit pas, à Bourges, à remettre en cause le nouvel équilibre au sein de la gauche favorable au PS. Pas de grand succès de la droite non plus : le socle de gauche est toujours là, malgré les politiques de démolitions des quartiers de logement social.

Il faut reprendre le combat, et d'abord, au Conseil Général et dans les communes où nous avons des élus, montrer notre utilité pour notre électorat qui souffre et s'interroge. Ce qui implique d'éviter tout repli, même en temps de difficultés budgétaires. Il y a du travail.  

Vous voulez faire bouger les choses ? Venez le dire de l'intérieur, vous serez plus efficaces.

Commentaires

Est-il utile et pertinent d'analyser les résultats sur Bourges pour des élections européennes? Pourquoi

Écrit par : mandigo | 08 juin 2009

Vous avez raison, ces élections sont d'abord des élections européennes et la similitude des résultats à travers la France montre bien que le facteur local, dans une élection de ce type, joue peu. Les résultats montrent même des grandes tendances européennes qui devraient être rappelées avant de chercher des raisons nationales et partisanes au score du PS. Et avant d'éreinter la direction du PS !
Cela dit, on n'évite pas de jeter un coup d'oeil sur les résultats locaux et les commenter, même du bout des lèvres, évite d'en laisser aux autres l'exercice ! ;-)

Écrit par : Irène Félix | 08 juin 2009

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