28 juillet 2010
Fermetures de gendarmeries : Nérondes, Léré ...
Après la gendarmerie de Nérondes, celle de Léré est menacée de fermeture dans un an. Vous trouverez ci-dessous le communiqué de Pascal Viguié, Conseiller général du canton concerné.
"Trop, c'est trop !! C'est tout simplement de l'assassinat, de l'assassinat du milieu rural orchestré par ce gouvernement UMP soutenu par ses députés et sénateurs de la majorité aux ordres.
Après nos classes d'écoles publiques (3 en 4 ans sur le canton de Léré), après les perceptions dans nos bourgades, après la réduction des bureaux de poste en milieu rural, voici que ce sont les gendarmeries qui vont faire les frais de la politique ultra libérale de nos gouvernants bien aidés en cela par nos parlementaires UMP du Cher.
Il est vrai que nos classes d'écoles publiques n'ont pas d'actionnaires potentiels, que nos perceptions ne bénéficient pas de stock options, que nos bureaux de postes ne sont pas soumis aux jetons de présence et que nos gendarmeries ne sont pas cotées en bourse. Alors, pour nos élus de droite, quel intérêt à les garder ?
Ce point de vue les regarde, mais nous sommes élus par et pour toute la population, et non seulement pour la plus aisée. Les administrés de notre monde rural doivent avoir accès à tous ces services publics dont on cherche à les priver à tout prix chaque jour un peu plus. La personne la plus âgée domiciliée dans le lieu le plus isolé se doit de pouvoir bénéficier des mêmes services publics que le résident d'un milieu urbain.
C'est cela même qui est inscrit en toute lettre sur les frontons des mairies de notre pays par ces mots « Liberté, Egalité, Fraternité ». Et ces 3 mots mis à mal jour après jour ne sont pas prêts d'en descendre.
Concernant la fermeture de la gendarmerie de Léré, j'avais eu l'assurance, au tout départ du projet, par les services de l'Etat que lors de l'ouverture du PSPG à Sury, la brigade de gendarmerie de Léré ne serait pas touchée, leur travail respectif n'ayant rien de commun.
Et voilà, 2 ans plus tard, en plein été, en douce, cette fermeture tombe comme un couperet sur le canton de Léré. Pas bon pour la confiance !!
La population, avec ses élus locaux, cherche dans ces moments là du soutien. Comme pour la fermeture des classes, comme pour celle de la perception de Léré, toujours pas de nouvelles de nos parlementaires.
Normal, comment peut on réagir contre les conséquences de ce que l'on vote au parlement ?
Etonnant même, alors que Mr Fromion, notre député, déclarait au Berry républicain le 3 octobre 2009, au sujet d'un risque de fermeture de 4 brigades de gendarmerie dans le département, je le cite : « La région Centre doit rendre 85 postes. Et le commandant de région a décidé que le Cher devait en rendre 52. » « Nous ne nous laisserons pas faire. Nous allons nous battre pour conserver nos gendarmes. Il en va de la sécurité des personnes et des biens » Et de poursuivre » « Je suis pour la RGPP, mais contre la façon dont la gendarmerie l'applique. Pourquoi taper dans les services opérationnels et pas, comme l'armée de terre l'a fait, dans les services centraux ou les états majors à Paris ? Et puis pourquoi le Cher devrait il payer les 2/3 de l'ardoise du Centre ?»
Voilà des belles paroles réconfortantes, mais maintenant, il faut les transformer en actes et venir aux côtés des maires ruraux !
Silence de cathédrale également du côté de l'Association des Maires du Cher, présidée il est vrai par le sénateur Pointereau. Aucune réaction à ce jour sur les attaques dont sont victimes les communes rurales du département dont il est censé représenter les maires.
Il serait enfin temps que de l'énergie soit dépensée par l'association à défendre ses adhérents plutôt qu'à organiser un show politique annuel pour un ministre venant raconter la grand messe et repartir couvert de cadeaux.
Il est donc urgent de réagir, tous ensemble, de faire entendre notre voix de défenseur du milieu rural, il en va de sa survie.
Pascal Viguié
Conseiller général du canton de Léré
Maire de Sury près Léré"
| Commentaires (0) | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.