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02 février 2011

Mehun, l'enfance, notre projet

J'ai insisté auprès de mes amis pour que le projet socialiste que nous présenterons vendredi à la presse mette en tête de ses priorités les questions d'enfance et d'éducation.

Parce que c'est une des missions obligatoires des départements, bien sûr. Mais pas seulement. Car pour être obligatoire, cette mission peut néanmoins s'exercer de diverses manières et il y a des choix politiques forts à faire dans ce domaine. Et notamment celui, dans un véritable projet de "transformation sociale", de créer une "société éducative", dans laquelle les choix soient pensés en fonction de leur impact sur l'éducation des enfants : choix urbains, choix de modes de déplacement, choix d'urbanisme commercial, choix d'implantation, de maintien ou de développement de services publics, choix de soutien à la vie associative, choix d'achats et de modes de consommation, choix de modalités de débat démocratique, choix de services aux familles, choix de qualité d'emploi pour épargner la précarité aux familles, choix (ou non) de promotion de l'égalité hommes-femmes, ...

Je suis en effet frappée, dans un poste d'observation je crois assez "privilégié" du fait de mes responsabilités départementales par deux choses :

- les profonds inégalités dans lesquelles les enfants vivent et des "destins" auxquels ces profondes inégalités semblent les condamner ; s'il n'était l'obstination de quelques éducateurs, parfois une bonne étoile, ou la rage pour s'en sortir ;

- la peur que les adultes ont des enfants, peur irrationnelle et assez peu maîtrisable. Certains conseils de discipline de collège en sont le témoignage (un exemple vécu il y a quelques années m'a profondément marquée en ce qu'il révèlait d'abord l'incompréhension des adultes). Dans l'actualité proche, le projet d'UNADO (maison pour adolescents) à Mehun en est un autre exemple.

Nous recevions ce soir les riverains de Barmont. Une cinquantaine de personnes, dont je veux retenir, avant tout, leur peur largement irrationnelle de 4 enfants (7 au maximum le jour), susceptibles de devenir leurs voisins. Des adultes qui auraient à ce point peu de confiance en eux-mêmes qu'ils ne se représenteraient même plus comme adultes face à des enfants mais comme assiégés face à "l'autre" ?

Les maisons des solidarités, dont je pense qu'elles sont véritablement l'expression de notre ambition et de nos valeurs pour le Cher, ont précisément comme objectif, en impliquant tous les adultes, d'aider au développement de la vie sociale au bénéfice des parents et des enfants.

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