07 mai 2011
Présidence du Conseil de Surveillance de l'Agence de Développement du Cher
J'ai été élue hier Présidente du Conseil de Surveillance de l'Agence de Développement Economique du Cher. C'est pour moi une fonction nouvelle qui découle directement de la délégation à l'économie qui m'a été confiée au Conseil Général depuis le renouvellement de mars dernier. Comme premier financeur de l'Agence de Développement du Cher (670 000 € de subvention pour 2011), il est naturel que le Conseil Général en préside le Conseil de surveillance.
Les missions confiées à l'Agence de Développement concernent la prospection (trouver des entreprises qui souhaiteraient s'installer dans le Cher), l'animation du territoire (aide au développement des entreprises locales en les orientant vers les dispositifs d'aides publiques appropriés et en les mettant en relation avec les communautés de communes ou d'agglomération disposant de foncier) et les contacts avec les entreprises. S'y ajoute, par délégation de service public du Conseil Général - qui en est propriétaire -, la gestion de la pépinière d'entreprises, installée à Lahitolle (Bourges).
Dans notre pays, ce sont les Conseils Régionaux et les communautés de communes (ou d'agglo) qui ont, de par la loi, les principales responsabilités en matière de soutien à l'économie locale. Auquel - on aurait parfois tendance à l'oublier ces dernières années-, s'ajoute l'Etat, en charge des politiques d'emploi, potentiellement actionnaire, responsable des politiques fiscales et co-décideur au niveau européen.
Or dans la plupart des départements de France, il existe aussi des politiques menées par les Conseils Généraux, souvent les garants de la proximité, en défense de leur territoire, face à des régions (et un Etat) qui ont trop souvent tendance à ne voir le développement que par les métropoles : je ne cible évidemment personne en particulier, le phénomène est à peu près le même partout. De ce fait, les collectivités sont nombreuses à revendiquer un rôle d'aide à l'économie locale, les dispositifs se complètent (mais parfois aussi s'entassent)... ce qui n'aide pas forcément !
Pour l'Agence de développement, mon souci pour l'avenir est donc double :
- d'abord, vérifier, garantir et développer toutes les formes de partenariat et de coopération pour que ce maillage complémentaire au niveau départemental soit toujours un atout - ce que je crois qu'il est - et jamais un frein - ce qu'il risque d'être si les structures se pensent en concurrence plutôt qu'en complémentarité. Cela passe par des mises en relation, des visites, de l'information, dans lesquels je compte m'impliquer pleinement ;
- ensuite, penser l'avenir qui sera, à mon sens, inévitablement, la confirmation de la pré-éminence régionale dans le développement économique. Or aujourd'hui, la région, qui concentre ses moyens à l'échelle régionale, n'est que faiblement impliquée dans les agences de développement départementales. Mon souci est que nous imaginions et pérparions ensemble la transition pour que le Cher ne "disparaisse pas", à terme, des cartes du développement régional. J'ai rappelé hier que "la région, c'est nous", signifiant par là que les habitants du Cher sont des habitants de la région Centre et ne doivent souffrir d'aucun complexe. Pour autant, je pense que défendre notre place dans la région doit être l'objet d'une vigilance de tous les instants. Je compte sur les élus du Cher à la région pour apporter leur contribution en ce sens.
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