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29 mai 2011

Puerta del sol

Je reproduis ci-dessous la traduction française de la déclaration du mouvement espagnol de la Puerta del sol. Je sais bien que vu de ce mouvement, l'élue socialiste que je suis mériterait la même opprobre que les élus espagnols du PSOE. Et j'assume une différence avec ce mouvement, justement parce que mon engagement est de faire bouger les lignes, de là où je suis.

Il n'empêche : je crois très important que nous prenions en compte cette remise en cause très forte de la société telle qu'elle est, fondée sur un économisme triomphant, et que nous sachions dans nos programmes et dans nos actes politiques, dénoncer la primauté de la performance économique comme condition de toute chose. Nous croyons que la démocratie et la liberté sont conditions de toute chose. Que l'égalité est la raison de nos engagements et de notre combat. Que l'éducation n'est pas négociable. Que la protection de l'environnement est pour demain une avancée sociale. Etc...

Pour toutes ces raisons, je suis indigné (mouvement de la Puerta del Sol), texte traduit de l'espagnol.


"Il est l’heure de se mettre en mouvement, l’heure de construire pour tous une société meilleure. Pour cela, nous soutenons fermement ce qui suit :
Les priorités de toute société avancée doivent être l’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, l’équilibre écologique et le développement, le bien-être et le bonheur des personnes.


Il existe des droits basiques qui doivent être garantis dans toute société : le droit au logement, au travail, à la santé, à l’éducation, à la participation politique, au libre développement personnel, et le droit à la consommation des biens nécessaires à une vie saine et heureuse.


Le fonctionnement actuel de notre système économique et gouvernemental ne porte pas attention à ces priorités et constitue un obstacle au progrès de l’humanité.


La démocratie vient du peuple (démo =peuple ; cratie =gouvernement) et le gouvernement doit être celui du peuple. Toutefois, dans ce pays, la majeure partie de la classe politique ne veut pas nous écouter. Son rôle devrait être d’élever notre voix à la hauteur des institutions, en facilitant la participation politique citoyenne suivant un cours direct et pour le bénéfice de la société, et non de s’enrichir et de prospérer à nos frais, attentifs seulement aux diktats des grands pouvoirs économiques et s’affairant au pouvoir à travers une dictature des partis à la tête desquels on trouve les inamovibles sigles du PPSOE.


La soif et l’accumulation de pouvoir chez quelques uns génère les inégalités, crispation et injustice, ce qui conduit à la violence, que nous refusons. L’obsolète et antinaturel modèle économique en vigueur bloque les mécanismes de la société en une spirale qui se consume elle-même, enrichissant quelques uns et faisant entrer les autres dans la pauvreté et l’indigence. Jusqu’à l’effondrement final.


La fin et les moyens du système résident dans l’accumulation de l’argent, primant par dessus tout l’efficience et le bien-être de la société. En gaspillant les ressources, en détruisant la planète, tout en gérant le chômage et des consommateurs aux besoins jamais assouvis.


Les citoyens sont une partie de l’engrenage d’une machine destinée à enrichir une minorité qui ne sait rien de nos besoins. Nous sommes anonymes, mais, sans nous, rien de tout cela n’existerait. C’est pourquoi nous sommes décidés à apparaître au jour, puisque c’est nous qui faisons avancer le monde.


Si, comme société, nous apprenons à ne plus lier notre futur à une abstraite rentabilité économique qui jamais ne profite à la majorité, nous pourrons faire disparaître les abus et carences dont nous souffrons.


Une révolution éthique est nécessaire. Nous avons placé l’argent au dessus de l’être humain au lieu de le mettre à notre service ; nous sommes des personnes, pas des produits de marché. Ce qui me définit, ce n’est pas seulement ce que j’achète, pourquoi je l’achète ou à qui je l’achète.
Pour toutes ces raisons, je suis indigné.
Je crois que je peux le changer.
Je crois que je peux y aider.
Je sais, qu’unis, nous le pouvons.
Descends dans la rue avec nous. C’est ton droit."

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