25 juin 2011
Conseil Communautaire : un étalement urbain qui se confirme
Le Conseil communautaire de Bourges Plus avait à étudier le "bilan à mi-parcours" du Plan Local de l'Habitat, adopté en 2006. Ce document est intéressant et je ne fais que le citer.
L'évolution démographique est "en décalage" par rapport à ce qui était prévu : au lieu de +560 habitants par an, on en est à + 3 ... c'est à dire zéro ! Il a certes été construit 415 logements par an (pour 881 prévus) mais comme la taille moyenne des ménages a baissé, en lien avec le vieillissement de la population, ces logements supplémentaires n'ont pas accueilli de population en plus. A Bourges, 1150 logements ont été construits mais la ville a quand même perdu 1280 habitants.
Cette croissance de logements s'est faite en gaspillant largement le foncier : 27 ha consommés par an, essentiellement au détriment de terres agricoles, avec une densité de 16 logements par hectare alors qu'il en était prévu 20 par hectare. "La surabondance de terrains à bâtir, au regard de la demande, crée une consommation foncière importante", dit le rapport.
Sur Bourges, c'est le logement social qui a fait le gros de la nouvelle production de logements. Sur les communes périphériques, c'est plutôt l'accession à la propriété. Ces communes n'ont pas rempli les objectifs de créations de logements sociaux que l'agglomération avait envisagés : leur frilosité pour accueillir une diversité de population est détestable ... et commence à leur jouer des tours. Car quand il n'y a que des lotissements de propriétaires, les habitants vieillissent ensemble et, à terme, les écoles se vident. Le document le montre sans détour.
Dans le même temps, à Bourges, la vacance recommence dans le parc social malgré les efforts considérables permis par le Plan de Renouvellement Urbain. C'est ce sur quoi j'ai alerté vendredi dernier au Conseil Municipal de Bourges.
Et tout ça alors que l'agglomération berruyère (et la ville de Bourges) accueillent plus d'emplois qu'auparavant. C'est donc bien l'envie (et les moyens) de vivre dans la ville qui manquent. Nous le disons régulièrement : si la ville n'offre pas un style de vie affirmé, avec une forte densité de services, un équilibre organisé entre animation et tranquillité, un tissu associatif soutenu, une convivialité exemplaire, une architecture séduisante et une envie d'innover, elle n'est pas attirante.
Mettre un Palais des sports au bout d'une route, c'est juste le contraire de ce qu'il faut pour renverser la donne !!!
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