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01 novembre 2011

Pauvreté et misère

Agréable pont ensoleillé, loin des soucis. Et pourtant.

Ce soir, deux tristes alertes : ce bébé mort dans la rue à Paris, ses parents vivant sous tente dans un des beaux quartiers parisiens ; et un message du Président de l'Association de secours alimentaire de Bourges, témoignant de la hausse des demandes, des gens épuisés, arrivant sans avoir mangé de plusieurs jours pour prendre un colis alimentaire d'urgence, trop faibles parfois pour repartir avec ...

Dans le même temps, l'Union Européenne (en fait, une poignée d'Etats) refuse de continuer de prendre en charge une part de l'aide alimentaire ; les places de Centre d'Hébergement restent notoirement insuffisantes, en particulier sur Paris, mais aussi de plus en plus en province où il est question d'en fermer ; et Wauquiez continue de raconter des conneries.

Sur la fraude aux prestations sociales : il oublie juste de rappeler que le plus grosse fraude est celle des entreprises qui ne déclarent pas totalement les heures travaillées ou embauchent des clandestins ; il méconnaît aussi que la prétendue fraude est aussi le résultat d'une incapacité de la loi à s'adapter à des modes de vie qui ont largement évolué depuis le couple stable avec Papa et Maman à la maison, "pour la vie" : comment qualifier la situation de ce que l'INSEE a su reconnaître et décrire mais que la CAF s'obstine à ignorer, celle des "concubins non cohabitants" ; ou celle des "concubins de passage" ? Est-ce si simple ? Comment évite-t-on, par des règles administratives inadaptées, de fragiliser ces liens ténus qui mettent un peu de lumière dans des vies de solitaires ? Quant à la vraie fraude, elle est combattue, dans le Cher comme sûrement ailleurs.

J'en "profite" pour relever une autre perle : "il faudrait que les conseils généraux versent la moitié des allocations du RSA aux chantiers d'insertion quand ils "font travailler" un allocataire du RSA" : cher Monsieur, renseignez-vous : déjà, quand un allocataire du RSA devient salarié d'une entreprise, d'une association (y compris chantier d'insertion) ou d'une collectivité, avec un Contrat Unique d'Insertion, le Conseil Général verse la totalité (et pas la moitié !) de son allocation à l'employeur en déduction du coût du travail. C'est la loi ! Et par ailleurs, il rémunère tout ou partie de l'encadrement technique de ce chantier et l'accompagnement social et professionnel : ce qui fait que cela lui coûte, au moins dans le Cher, presque deux fois l'allocation. Sans regret : les gens qui travaillent sont des gens qui ont de l'espoir, qui vont mieux, et qui pour certains d'entre eux iront plus loin sur le plan professionnel. Mais de grâce, pas de leçons !!!

Commentaires

Bravo Irène. Il fallait que ces choses soient dites, et la réalité des faits rétablies. Il y en a vraiment assez de ces gouvernants qui affirment avec aplomb des choses fausses, soit par une ignorance coupable et démontrant l'incompétence, soit par une volonté de travestir une vérité qui les gêne. Il est vrai que l'exemple vient de haut...

Écrit par : Michel MARC | 02 novembre 2011

Bravo Irène ! Il est certain que le gouvernement est plus axé sur les problèmes financiers, que sur la misère des Français. Pourtant le 18 décembre 2006, le candidat Sarkozy avait promis : "Je veux, si je suis élu président de la république, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid. Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez-le bien : si on n'est plus choqués quand quelqu'un n'a pas de toit lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause." Les promesses sont-elles tenues ?
Selon l’association qui comptabilise les décès dans la rue il y a eu depuis le début de l’année 272 décès (ce chiffre représente le minimum) deux jeunes avaient 21 ans un garçon et une fille, un garçon de 22 ans, de 25 ans et 26 ans. Les SDF ne font pas de vieux os, les trois plus vieux avaient 84, 71, 76 ans. Depuis 1998, il y a eu 2050 personnes décédées dans la rue. Age moyen de ces décès : 47,6 ans. Espérance de vie nationale : 80 ans. Depuis janvier 2003, 1573 personnes sans familles (ou non réclamées) ont été enterré au cimetière parisien de Thiais. Le président Sarkozy est Loin d’avoir tenu sa promesse….

Écrit par : jacques NOYER | 02 novembre 2011

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