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13 février 2012

Après l'hiver vient le printemps

La vague de froid qui s'est abattue sur l'Europe inspire semble-t-il les mêmes images de pays en pays. Ici, en France, on se salue en se disant "vivement le printemps", et ce propos a manifestement deux sens : le printemps du thermomètre ; et le printemps politique.

Un correspondant espagnol utilisait la même image pour évoquer son pays. Mais là, c'était d'hiver qu'il s'agissait, un hiver qui s'est abattu sur l'Espagne depuis la victoire de Rajoy (Parti Populaire, conservateur) et semble s'acharner avec des températures négatives.

Je ne sais quel temps il fera en Grèce. Triste situation que celle de ce pays à qui l'on vole, d'une certaine manière, son droit d'expression démocratique. Comme en Italie où le triomphe des technocrates est en fait l'aboutissement le plus sournois du triomphe de l'ultra-libéralisme.

Qu'après l'hiver vienne le printemps. Il nous appartient.

Commentaires

Dites, Irène Félix, vous allez continuer à vous lamenter longtemps sur la Grèce ou l'Espagne ? Dois-je vous rappeler que si les Grecs et les Espagnols sont dans cette situation, c'est à des socialistes, qu'ils le doivent ?

Écrit par : B. Javerliat | 14 février 2012

Vous ne manquez pas d'air ! C'est à des socialistes que les Italiens doivent d'avoir changé de façon précipité (et, comme en Grèce, absolument pas démocratique) de premier ministre ?

Écrit par : Irène Félix | 14 février 2012

Je vous remercie de vous inquiéter de ma santé, mais oui merci, je ne manque pas d'air.
Plus sérieusement, ça n'est pas très fair-play de botter en touche.
On ne parle pas de l'Italie, là (quoique l'on pourra en parler aussi, si vous voulez)
On parle des Grecs, à propos desquels vous vous offusquez du sort qui leur est fait.
Je maintiens que s'ils sont dans cette situation terrifiante, c'est bien à cause du socialiste Georges Papandréou, premier ministre grec jusqu'à fin 2011.
Vous trouverez la liste des 8 plans d'austérité que Georges Papandréou a infligé à son peuple ici : http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/lechec-de-la-rigueur-les-8-plans-dausterite-grecs/
Les faits sont têtus.

Écrit par : B Javerliat | 15 février 2012

Dois-je vous rappeler que les plans d'austérité sont imposés par l'Europe, laquelle plie de façon désolante face aux marchés financiers (ou les sert sciemment) et aux chantages qu'ils font ?
Oui, effectivement, socialistes grecs et espagnols ont plié. Je ne saurais leur en vouloir à eux. Parce que je pense que c'est vraiment se tromper de combat.
Sarkozy et Merkel mais aussi les chefs de gouvernement des pays "égoïstes" et la BCE ont une responsabilité bien plus grande de n'avoir pas su imposer une autre solution que celle de la seule austérité. Mais il aurait fallu pour cela intervenir plus vite et plus massivement ; il aurait fallu que la BCE joue aussi le rôle de porteur de la croissance ; il aurait fallu que l'Europe accepte d'emprunter (ce que le traité de Lisbonne ne permet pas) ; il aurait fallu travailler plus tôt sur la convergence de politiques sociales et fiscales pour ne pas être mis en concurrence les uns avec les autres.
Aujourd'hui, si vous avez un peu l'oeil tourné vers le reste de l'Europe, vous constaterez combien le résultat des élections en France est attendu avec espoir. Comme une revanche de tous les Européens contre la crise.
Nous aurons, Hollande aura, une très lourde responsabiltié sur ce point. Mais aussi une très grande force.

Écrit par : Irène Félix | 15 février 2012

Vous dites "Oui, effectivement, socialistes grecs et espagnols ont plié".
Déjà on progresse, vous le reconnaissez. Il faudra maintenant expliquer pourquoi Francois Hollande ne pliera pas. Personnellement, je suis persuadé qu'il pliera, comme tous les socialistes en Europe l'ont fait.

Vous dites : "Dois-je vous rappeler que les plans d'austérité sont imposés par l'Europe"
Et qui c'est l'Europe ? Des martiens ? L'Europe que vous semblez dénigrer est bien une réalisation humaine ? C'est à des gens comme vous et moi qu'on la doit l'Europe. Enfin plutôt vous que moi, car je n'ai jamais voté en faveur de quelque traité européen que ce soit. Donc l'Europe qui vous déplait est celle que vous (les socialistes) avez construite.

Vous dites : "il aurait fallu que l'Europe accepte d'emprunter (ce que le traité de Lisbonne ne permet pas)"
En dehors du fait que je ne comprends pas ce que veut dire "il aurait fallu que l'Europe accepte d'emprunter", vous semblez mettre sur le dos du traité de Lisbonne une situation qui vous déplait.
Dois-je vous rappeler que le PS a fait campagne pour le "oui" au Traité Européen de 2005 ? Que le traité de Lisbonne est strictement le même ? Que le parti socialiste a participé à la forfaiture du vote au parlement en s'abstenant, donnant ainsi arithmétiquement la majorité des trois cinquièmes à la droite ? Si le traité de Lisbonne a été ratifié en France, c'est grâce aux socialistes. Vous êtes très mal venus maintenant de le dénigrer.

En plus, vous trompez vos électeurs qui pensent sincèrement voter à gauche en votant PS, alors que, sur le plan européen pour ne parler que de celui-là, le PS a toujours eu la même politique que la droite.
Une dernière preuve : Pour que Sarko puisse faire passer le Traité de Lisbonne sans referendum, il lui fallait l'autorisation de l'assemblée nationale. Vos électeurs seront heureux d'apprendre que le jour du vote, seuls 25 députés socialistes sur 205 on voté contre. Les autres ont voté pour ou se sont courageusement abstenus. (Voir ici le résultat du vote : http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0083.asp )

Écrit par : B. Javerliat | 16 février 2012

Oui, ce traité est une absurdité. Et oui, je fais partie des socialistes qui ont milité ardemment pour qu'il ne soit pas adopté. Nous avons gagné au référendum et perdu ensuite. Je le regrette comme vous mais il ne sert aujourd'hui à rien de ressasser. Il s'agit de savoir comment on s'en sort.

Or ce n'est pas Mélenchon, quoique vous ne pensiez, qui va nous en sortir. C'est Hollande, ou personne. Je pense que l'élection en France, très regardée par les européens de gauche, ne sera pas sans importance et sans conséquence sur la capacité d'un dirigeant français de faire entendre une autre voix en Europe. Parce que la France, ce n'est pas tout à fait comme la Grèce, même si, pour les Grecs, on peut le regretter. Je mets en ligne, dès que je la retrouve, la lettre d'Henri Weber qui reprend ce sujet.

Et je me permets quand même, puique vous ne vous en privez pas, une petite interpellation : vous trouvez le PS pas assez à gauche ? J'ai souvenir qu'en 2007 vous aviez voté à droite. C'est cohérent ?

Pour ma part, je n'ai jamais confondu droite et gauche.

Écrit par : Irène Félix | 17 février 2012

Vous dites : Or ce n'est pas Mélenchon, quoique vous ne pensiez, qui va nous en sortir. C'est Hollande, ou personne.
On verra ça. Mais au bout du bout, il ne vous reste que l'argument du vote utile.

Vous dites : J'ai souvenir qu'en 2007 vous aviez voté à droite. C'est cohérent ?
Voyez-vous, Irène Félix, en 2007 c'était la course à l'échalotte de la répression. Entre Sarko qui voulait passer les cités au karcher, et Royal qui voulait un encadrement militaire pour les jeunes délinquants, c'était à qui dragait le plus du côté du FN. J'ai donc choisi Bayrou, le seul qui n'entrait pas dans ce jeu là. Et on a été 18% à refuser l'ambiance nauséabonde qui se dégageait de la campagne à cette époque là.

Vous dites : Pour ma part, je n'ai jamais confondu droite et gauche.
Vous avez raison. Il ne faut pas confondre l'austérité tout court de droite et l'austérité juste de gauche.

Je tiens à vous remercier d'avoir publié cet échange sans la moindre censure. C'est rare - pour ne pas dire unique - au PS. Sur les autres sites d'élus du PS dans le Cher, soit les commentaires des visiteurs ne sont jamais publiés, soit il est carrément impossible de le faire.

Écrit par : B. Javerliat | 17 février 2012

J'assume tout à fait d'appeler au vote utile. Je ne vote pas (et je ne fais pas de la politique) précisément pour être inutile ! Je ne vote pas pour me faire plaisir ; ou pour me sentir plus grande, plus "pure" que les autres. Je vote pour que la vie change, parce que c'est urgent et que, d'ailleurs, ça l'a toujours été tant les injustices à combattre sont dans toute notre histoire. Et pour cela, il faut voter socialiste. C'est d'ailleurs quand les socialistes rassemblent une majorité de gauche que les choses changent et que les progrès avancent, des congés payés aux 35 h, du RMI à la CMU, de la scolarité obligatoire (on ne les appelait alors pas des socialistes) aux libertés individuelles.
Donc oui, il faut voter et il faut que ce soit utile.
Quant à la rigueur de droite et la rigueur juste de gauche ... eh bien c'est fondamentalement différent. L'une nous précipite dans la récession et aggrave les inégalités. L'autre sollicite (fermement) les plus aisés (tranche supérieure d'impôts sur le revenu, droits de succession, taxation sérieuse des transactions financières, ...) pour solliciter moins les plus pauvres (pas de hausse de TVA, augmentation de l'allocation de rentrée scolaire, tarifs sociaux pour eau et énergies, ..), leur redonner du pouvoir d'achat et relancer la croissance.
Non, décidément, je ne confonds pas la droite et la gauche.
Quant aux échanges, ils ne me font pas peur. Je pense au contraire qu'ils éclairent le débat. Je ne censure que ce qui me paraît excessivement agressif ... c'est rarissime, ou totalement hors sujet (moins de dix fois depuis la création de ce blog ... en 2006). Comme quoi d'ailleurs, ouvrir le débat n'ouvre pas à l'invective, ce dont je suis convaincue.

Écrit par : Irène Félix | 18 février 2012

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