17 avril 2012
Démographie médicale dans le Cher : alerte !!
Nous avons, cet après-midi, en commission permanente du Conseil Général, adopté un avis défavorable au projet de définition des "zones fragiles" pour la démographie médicale dans le Cher, proposé par l'Agence Régionale de Santé.
Ce projet, fondé sur des données déjà anciennes (2006), sur un découpage en bassins de vie très discutable et peu adapté aux besoins de médecine de proximité, et mélangeant allègrement présence de médecins généralistes, d'infirmiers et de kiné, aboutissait à ne retenir que quelques secteurs déficitaires dans le Cher : Mehun, Saint-Florent, Lignières, Dun, Avord (et Nérondes), La Guerche, Les Aix d'Angillon.
Or c'est l'ensemble du Cher qui est dramatiquement touché par la désertification médicale. En moyenne, avec des chiffres de 2012, notre département a 32 % de médecins en moins/habitant que la moyenne française. Or c'est précisément le seuil de 30 % en moins qui est retenu comme "prioritaire parmi les prioriataires". On devrait donc classer tout le Cher en zone fragile.
En regardant les chiffres au niveau cantonal, alors trois cantons sont encore "épargnés" en 2011 : la présence médicale y est plus faible que la moyenne nationale mais les écarts qui n'atteignent pas les 30 %. Ces trois cantons sont ceux de la Chapelle d'Angillon, Nérondes et Saint-Doulchard. Etant donné l'âge des praticiens, en 2016, si aucune installation n'a lieu, seul le canton de Saint-Doulchard sera "rescapé" !
Les enjeux sont importants. Les financements incitatifs pour l'installation des médecins sont réservés aux zones fragiles ; les maisons de santé pluridisciplinaires risquent d'être installées de façon prioritaire aussi sur ces territoires.
Or il nous semble vraiment qu'aucun secteur du Cher ne peut se priver de ces leviers pour tenter de conserver une offre médicale acceptable.
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