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15 février 2013

Vincent Peillon à Bourges

Le Ministre de l'Education Nationale était en visite à Bourges pour échanger avec enseignants, parents d'élèves et élus locaux sur la réforme des rythmes scolaires. L'échange, à l'école Barbès, a été particulièrement constructif. Le Ministre a insisté sur le fait que les modifications proposées correspondaient d'abord à l'intérêt des enfants ; que le nombre d'heures de classe ne diminuerait pas ; et que cela inciterait les communes a proposer des activités périscolaires pour tous, celles qui s'alarment le plus du coût étant très clairement celles qui ne faisaient pas grand chose jusque là !

Il a aussi rappelé l'effort de recrutement d'enseignants pour la rentrée prochaine. En Région Centre, alors que 400 postes ont encore été supprimés à la rentrée dernière, ce sont 200 postes qui seront créés. Il a aussi rappelé la décision de remettre en place une formation initiale pour les enseignants, ce qui est bien sûr indispensable.

La situation économique du pays est très difficile, elle impose des efforts considérables et parfois douloureux, mais la priorité pour l'école est bien maintenue. Il faut évidemment le saluer.  

Commentaires

Oui à une réforme des rythmes scolaires mais celle-ci doit être mieux expliquée et pensée. Je suis surpris qu'un gouvernement socialiste attaché à l'égalité des enfants impose une réforme qui va de fait créer des inégalités entre les enfants en fonction du territoire dans lequel ils sont scolarisés.
Et puis sur un plan plus pédagogique, les animateurs de la ville ne sont pas professeurs des écoles. Il faudrait aussi imposer aux municipalités le créneau 15H30 - 16H30 pour l'animation des activités périscolaires. Enfin, quelle évaluation des acquis des enfants dans les activités proposées? Quel lien avec les enseignements scolaires, les enseignants. Il faudra beaucoup de concertation entre les différents intervenants et enseignants pour que cette réforme ait un sens pour les enfants et les parents et qu'au final notre école ne ressemble pas à un centre aéré! J'attends de voir mais pour l'instant je suis sceptique sur la méthode. Notre école doit être refondée mais il faut prendre le temps de la réflexion car le mieux est souvent l"ennemi du bien...

Écrit par : Martin | 16 février 2013

Je crois qu il fait dire et redire que la reforme n enlève rien comme temps scolaire aux enfants. Elle repartit ce temps sur 9 demi-journées au lieu de huit. Il n y a donc aucune perte sur les apprentissages scolaires a en attendre. Au cobtraire, en allégeant la journée scolaire de l enfant, on doit lui permettre de mieux apprendre. C est en tous cas l enjeu.
Dans le temps où ce n est pas l Education Nationale qui intervient, il sera propose des activités périscolaires. Ce ne dont pas des activités de même nature que l école mais pourquoi affirmer a priori qu elles seraient sans intérêt éducatif pour l enfant ? Tout le travail qui va être fait, d' ici la rentrée et encore au cours des années qui vont suivre, sera, en lien avec les parents, avec les enseignants, de proposer des activités de qualité. L organisation générale reste, je vous le rappelle, validée par l Education Nationale.
Au final, des enfants qui ne bénéficiaient pas d' activités periscolaires, que leurs parents n emmenaient pas a l école de musique, au judo ou au cours de dessin, vont pouvoir pratiquer certaines activités. Dans les communes qui ne faisaient rien jusque la, ce sera un progrès.
Cette reforme ne sera pas bouclée a la rentrée 2013. Elle se pursuivra ensuite. L enjeu, c est de travailler enfin a ce projet educatuf territorial incluant l école, le périscolaire, les familles, la cite, pour le bien des enfants.

Écrit par : Irène Felix | 16 février 2013

Votre réponse est bien peu convaincante. Je n'affirme pas a priori que les activités proposées seraient sans intérêt éducatif, c'est vous qui le dîtes! Je pense ceci dit que l'on ne peut pas improviser sur le fond et je vous repose la question de l'évaluation, de la concertation, du lien entre les acteurs municipaux et les conseils d'école pour décider ensemble de la pertinence de telle activité ou d'une autre. Vous ne me répondez pas non plus sur la question cruciale du choix du créneau horaire: on sait très bien que certaines activités, indépendemment de leur intérêt, peuvent altérer la concentration des enfants sur des activités de lecture ou de calcul. On sait tous par exemple que le soir il est difficile à l'enfant de se concentrer sur l'histoire que ses parents lui lisent si auparavant il a écouté de la musique. Je vous le redis donc, oui à une réforme des rythmes et à une refonte de notre école, mais n'improvisez pas, écoutez ce qu'ont à vous dire les enseignants et les familles, qui certes ne sont pas chronobiologistes mais qui connaissent mieux que quiconque leurs élèves et leurs enfants. Enfin, si cette réforme était si bonne, pourquoi ne pas l'imposer à tous dès la rentrée 2013? Encore une mise à mal de l'égalité des chances!
PS: même sur un blog, la maîtrise de l'orthographe me semble être indispensable...

Écrit par : Martin | 16 février 2013

Je retiens d' abord que vous êtes d' accord avec le principe d' une reforme. C est essentiel.
Je retiens ensuite que vous demandez de la concertation : c est ce qui est en cours, entre l Education Nationale, les communes, les parents, les enseignants. Ce qui est demande aux communes, pour des raisons d' organisation, c est de faire connaitre leurs intentions dans un délai qui permette aux autres partenaires de s organiser (par exemple les conseils généraux pour le transport scolaire). Mais la concertation ne s arrêtera pas la, elle de poursuivra après, d' ici la rentrée et au-delà de la rentrée, dans la construction du projet éducatif territorial. Cela doit permettre évidemment d' entendre ceux qui, comme vous, ont une bonne connaissance des rythmes de l enfant. A ce sujet, je ne prétends pas du tout être spécialiste mais ne pensez vous pas que la capacité des enfants (comme des adultes d' ailleurs) a se concentrer en deuxième partie d' après midi, peut être modifiée si leur journée scolaire a été coupée par un temps de moindre sollicitation intellectuelle ? Est ce que ça ne vaut pas la peine d' essayer si certaines communes en font le projet ? La réforme permet simplement de rechercher des solutions collectivement, dans un cadre qui reste fixé nationalement.

La question de l'égalité des territoires est importante, elle revient fréquemment dans les débats. Comme hier Vincent Peillon le faisait remarquer, nous n arrivons pas à convaincre sur ce point. Pourtant, c est la situation actuelle qui est profondément inégale. Que font les enfants le mercredi matin quand il n existe pas de centre aéré sur la commune ? A quelle occasion ont ils la possibilité de découvrir la musique quand il n existe pas d' école de musique ?En "imposant" la mise en place d' activités périscolaires on impose, d' une certaine façon, aux communes, de faire, elles aussi, de l enfance, une prioritC'estest d' ailleurs ce qu'un élu de droite dénonçait hier soir au Conseil Municipal de Bourges, au nom de la "liberté" des collectivités locales. Je prends volontiers acte de cette critique pour mettre, une fois de plus, à l actif de la gauche, un projet pour plus d' égalité.

Pour terminer, vous vous interrogez sur l'évaluation. Il me semble -mais là encore je pense que ça doit se construire collectivement- que l'évaluation globale doit être l amélioration du niveau scolaire des enfants. Cesser en France de décrocher par rapport aux autres pays européens.
On peut sans doute ajouter des objectifs intermédiaires et adaptes localement. Celui de la coordination ou non entre école et périscolaire peut en être un. Cela fait partie du projet éducatif territorial qui, comme tout projet, doit se définir au démarrage des indicateurs d' évaluation. Toutes les propositions seront sans nul doute les bienvenues.

Notre ambition, c'est d'ameliorer la situation des enfants. Notre conviction, c'est que ça ne peut se faire qu'avec tous les partenaires de l'éducation des enfants. Notre méthode c'est le débat et la construction localement, ce qui est la seule façon de permettre que tous s'expriment. Votre contribution est donc bienvenue.

Votre

Écrit par : Irène Felix | 16 février 2013

Je vous remercie pour cette réponse qui traduit votre sens du débat d'idées. Espérons que cette réforme se fasse dans la confiance entre ses différents partenaires et acteurs dans l'intérêt des enfants. Il est temps que, j'ose croire que ce moment est proche, dans notre grand pays où les valeurs éducatives sont si importantes, les réformes de notre système éducatif soient mûrement réfléchies et durent davantage que le temps d'une législature. L'école de la république ne doit être ni de droite ni de gauche, elle doit se réformer quand elle ne permet plus à tous ses enfants de trouver une place dans la société. J'espère que des débats citoyens seront organisés dans notre département pour que chacun puisse apporter des idées et que cette réforme permette à chaque enfant de se placer sur le chemin de la réussite.
Cordialement,
Philippe Martin

Écrit par : martin | 16 février 2013

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