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19 juin 2013

Mobilisée pour le POCL

A Paris pour représenter le Conseil général du Cher à l’Assemblée générale de Transports, Développement, Intermodalités et Environnement, une association présidée par le Député Philippe DURON, où l’on parle des infrastructures de transports.

C’est le même Philippe DURON que je connais bien qui conduit l’expertise sur les priorités en matière de TGV. J’en profite pour échanger avec lui et lui témoigner de notre grande attente. Il est intéressant de constater que la pertinence du projet POCL est reconnue, que sa réalisation, sans être mise en premier, fait partie des rares qu’il est préconisé de retenir à moyen terme.

Toutefois, le calendrier de réalisation pourrait être lié à la confirmation de la saturation de la ligne Paris-Lyon. Les montants en jeu sont considérables, près de 15 milliards d’euros : il importe de mobiliser l’Europe pour avancer. Dans les débats avec les représentants de la commissions européenne, on constate des convergences de priorités qui pourraient être favorables au POCL. Tout tient dans la confirmation de la saturation de la ligne.

Commentaires

Bonjour,

La presse locale fait état d'une décision du SNIT selon laquelle le POCL ne devrait se réaliser qu'en 2030. D'ici là, sera- t-on condamnés à subir la dégradation continue des offres de transport en commun, tant vers Paris que vers Nantes, Lyon ou le sud ?

Le projet dont j'ai eu l'occasion de vous parler et qui est exposé ci dessous est je pense à défendre dès maintenant, ne serait-ce que pour échapper aux aléas nombreux que nos trains subissent en banlieue sud. Cette tranche de travaux, en tout état de cause, pourrait parfaitement dans une future LVG vers vers Lyon si elle devait voir le jour.

Il consiste en l’établissement d’une ligne nouvelle au départ de Paris Austerlitz, indispensable au vu de la saturation des réseaux de la banlieue sud, jusqu’à la région de Pithiviers, à partir de laquelle elle se diviserait en deux branches pour rejoindre les lignes existantes, respectivement vers Montargis et Orléans. Ces lignes, modernisées, permettraient sur l’essentiel de leur parcours une vitesse de 220 km/heure.

Bourges et Châteauroux seraient alors à 1 h 30 et Limoges à 2 h 20 de Paris, Clermont-Ferrand à 2 h 30. Cette solution économiserait en sus les deux milliards que coûterait le barreau LVG Poitiers – Limoges (d'ores et déjà abandonné) et sécuriserait les liaisons régionales vers le sud, qui seraient inévitablement mises à mal par le dit barreau.

Serait aussi établie une ligne nouvelle entre Roanne et Lozanne (70 km), revitalisant l’axe transversal Nantes – Lyon, actuellement en perdition. De Bourges, nous serions ainsi à 2 h 20 de Lyon et de Nantes.

Son coût est estimé à 6 mds d’€, comprenant la modernisation des réseaux existants. Comparé au POCL, il est infiniment plus avantageux pour la région : des dessertes régionales et l’activité des gares existantes préservées, et surtout des tarifs demeurant plus accessibles que ceux que pratique la SNCF sur les TGV . De plus, son impact écologique et énergétique (la grande vitesse est très énergivore) serait infiniment moindre.

Il faut noter la coïncidence de ce projet avec les conclusions des assises du rail qui se sont tenues en 2011 – 2012 et dont les conclusions sont étonnamment restées très peu publiées et apparemment très peu prises en compte. En voici un très bref résumé :

"La commission juge qu’il serait souhaitable de mettre en oeuvre un moratoire sur tous les autres projets ferroviaires du Grenelle de l’environnement (y compris l’arrêt de nouvelles études), dans l’attente de la réalisation d’une programmation qui garantisse au préalable le financement de la remise à niveau et de la modernisation du réseau actuel."

Ces conclusions sont frappées du bon sens, et il est bien curieux qu’elles soient restées sans écho alors que des décisions doivent être prises.

J’espère de votre part une étude attentive de cette alternative et vous prie d’agréer mes salutations distinguées.

Écrit par : Cabaret | 19 juin 2013

Ce qui semble acquis, c est l abandon du barreau Poitiers-Limoges. Du coup, le Limousin et le Nord de la Region Midi-Pyrenees vont être amenés de nouveau à s interesser au trace POLT, qui sera le seul en service pendant les prochaines années. Vous avez raison d' insister sur le fait que cela doit rappeler à tous, et en particulier à RFF, l importance d'entretenir le réseau. Pour info, il n est pas totalement délaisse puisque des passages à niveau continuent d' être supprimes dans l Indre.
Pour la partie TGV, ce que je retiens de la situation actuelle (mais attention, le rapport de Philippe Duron n est qu un rapport, ce n est pas la décision du gouvernement qui peut avoir un autre arbitrage), c est que l urgence ou non du doublage de la desserte Paris-Lyon est déterminante pour engager 15 milliards d' euros. La proposition que vous faites, dont l intérêt pour notre grande région ne m échappe pas, risque d' être fragilisée dans la mesure ou elle n y répond que très partiellement. A 6 milliards d' euros, elle est effectivement moins chère mais, comparée aux autres projets en lice ailleurs en France, loin d' être négligeable. A suivre donc.

Écrit par : Irène Félix | 20 juin 2013

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