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21 octobre 2013

Conseil Municipal de Bourges

Quelques lignes sur le conseil municipal de vendredi dernier, essentiellement consacré au Plan Local d'Urbanisme.

C'est quoi un Plan Local d'Urbanisme ? C'est le document qui donne des orientations, des autorisations ou des restrictions, pour construire à Bourges : les terrains constructibles, la nature des bâtiments autorisés (par exemple habitations ou activités économiques), leur hauteur, leur distance à la rue, ...

En 2001, le précédent plan avait fortement augmenté les surfaces constructibles à Bourges, pour viser une ville de 80 000 habitants. Depuis, 205 hectares ont été construits mais cela n'a pas empêché la ville de perdre de la population : nous ne sommes plus que 66 000. D'ailleurs, l'ambition n'est plus, dans le nouveau plan, que d'atteindre 73 000 habitants en 2030. Le premier constat est donc le suivant : en dix ans, Bourges a dû restreindre ses ambitions. Beau bilan collectif de l'équipe sortante.

Dans la lignée des préoccupations en faveur du développement durable, ce plan affiche la volonté de "reconstruire la ville sur elle-même" en même temps qu'elle va s'étendre. Mais on ne dit pas comment. En fait, les surfaces disponibles pour construire sont pratiquement les mêmes, à vingt hectares près, qu'auparavant. On va donc toujours pouvoir étendre la ville, au risque de continuer de la vider. Le Plan Local d'Urbanisme ne répond pas de façon convaincante à ce problème. Par exemple, va-t-on construire dans le secteur dit de "La Bergerie" (sur le site de l'ancien lycée agricole), dans la ville, là où les lignes de bus et les écoles existent ou bien va-t-on préférer étendre la ville dans de nouveaux secteurs, par exemple route de Saint-Amand, loin de tous les services ? Ce type de choix peut avoir des conséquences fortes sur les consommations d'énergie, le coût des réseaux (eau, assainissement, voirie, ...) et la protection de la biodiversité.

Un bel inventaire du patrimoine a été fait mais il ne se conclut que par de très vagues recommandations : il risque de ne pas protéger grand chose. Sur Asnières, il faudra être très vigilant pour éviter de perdre le caractère rural du bourg. Les choix faits me paraissent peu protecteurs.

Enfin, mettre la route de la Charité entre la Fourchette et le pont supérieur en zone commerciale me paraît être une aberration d'urbanisme.

Commentaires

Bonjour,

Vous avez tout à fait raison sur votre constat, la ville de Bourges est peu dense, elle s'étend beaucoup trop et les zones deviennent mono fonctionnelles, ce qui crée des déplacements inutiles (et coûteux pour tout le monde).

Il faut adapter l'urbanisme au transport pas le contraire.
Par exemple faire une piste cyclable pour relier le centre ville à la zone de l'autoroute serait de l'argent jeté par les fenêtres car les distances cyclables dépassent rarement 3 km à Bourges et cette piste serait sous utilisé.

Si on veut que les citoyens utilisent le vélo ou la marche à pied, la plupart des gens doivent habiter et travailler en centre ville ou dans les faubourgs qui disposent d'immenses réserves foncières (Lahitolle, Baudens, Comitec élargie, Quai du Prado...).

La pavillonite et les boites à cartons entouré d'immenses parking est le symbole des villes rétrogrades et arriérés.

je vous invite à regarder cette idée d'aménagement pour Port Sec ainsi que cette excellente vidéo Québécoise sur la planification urbaine.

Cordialement

http://vimeo.com/57068550
http://www.sagacite.org/

https://maps.google.fr/maps/ms?msid=206848082172055930245.0004e7d4b7debe408c538&msa=0

Écrit par : FranckM | 21 octobre 2013

Mettre la route de la Charité entre la Fourchette et le pont supérieur en zone commerciale est en effet un aberration urbanistique.

Ceci doit être fait pour renforcer l'extension du Carrefour et faire croire que ce deuxième centre avec presque 50 magasins dans sa galerie marchande servira au quartier de Bourges Nord et qu'il est relié au centre ville (et donc sera complémentaire de ce dernier).

C'est une erreur fondamentale car route de la Charité, il faut maintenant la bloquer, et renforcer la proximité commerciale dans les quartiers (Chancellerie,Vaillant-Dormoy, Gare, Gibjoncs, Lahitolle...) et le centre ville.

Écrit par : FranckM | 21 octobre 2013

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