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12 juin 2012

Législatives

Agnès Sinsoulier-Bigot a pris la décision de retirer sa candidature au deuxième tour des législatives sur la deuxième circonscription du Cher. C'est ce que lui demandaient les instances nationales du PS conformément à une longue tradition de désistement entre les partis de la gauche.

On peut critiquer cette décision, qui conduit à un deuxième tour sans choix, pour lequel d'ailleurs le seul candidat restant en lice n'a pas prévu de réunion publique. On peut se désespérer de la discipline des militants socialistes que certains jugent un peu hâtivement comme la démonstration d'un manque de courage.

Pour avoir vécu des situations peu différentes de celle-ci, en particulier lorsque j'avais été "interdite d'élection" par mon parti en 2002, sur des arguments encore plus contestables, je sais combien ce genre de situation est violente.

Violente parce qu'un élan est brutalement stoppé alors qu'un investissement absolument considérable a été consenti pour faire campagne, porter des valeurs auxquelles on croit, représenter un parti auquel on est profondément attaché. A défaut, c'est la perte du soutien du parti, les principaux élus locaux qui s'empressent de vous lâcher après vous avoir encensé - des déclarations prématurées dimanche soir l'ont encore illustré -, le logo de votre parti sur les bulletins de vote des autres, puis, trop souvent, l'échec. Or se présenter à une élection, c'est représenter un parti et des valeurs. Nombreux sont les exemples qui montrent, y compris cette année dans le Cher, que quand on ne représente que soi-même, on ne représente au final pas grand chose.

Violente aussi parce que ceux qui voudraient vous voir vous maintenir n'ont pas de mots assez durs pour critiquer votre décision, crier à la trahison, à la couardise. Je ne mets pas en doute la sincérité de certains. Mais je leur demande de mesurer leur indignation.

Etre candidat ou être élu, c'est un rôle difficile, que chacun choisit certes d'assumer mais où tous les coups ne sont pas bienvenus. C'est s'exposer terriblement à la vue des autres.

Alors, à tous, je demande un peu de retenue : Agnès Sinsoulier-Bigot a fait le choix de rester la représentante active du PS dans son mandat de conseillère régionale. C'est un choix éminemment respectable, que personne n'était habilitée à faire pour elle. Par ce choix, elle reste active dans ce département qui a besoin de femmes honnêtes et engagées comme elle. Elle sera, je le souhaite, à mes côtés, pour la reconquête de Bourges.

Et pour les législatives, la seconde circoncription du Cher reste à gauche.

Il reste un "vrai" second tour dans les première et troisième circonscription du Cher, avec Céline Bezoui, qui a fait elle aussi un travail remarquable et Yann Galut : retrouvons-les pour un dernier effort de campagne et pour que François Hollande ait une vraie majorité à l'Assemblée Nationale.