Irène Félix

La journée était parfaite pour l'inauguration du comice du canton d'Henrichemont, dans une ville joliment decoree par des dizaines de petites mains coopératives. Beau temps, prix du blé et du colza au plus haut, élevage allaitant en meilleure posture, soleil retrouve sur les vignes : dans ce pays de bois et bocage qui connait encore le secret d'une agriculture diversifiée et des rivières a truite, tout semblerait aller pour le mieux. Il n'empêche que les préoccupations de l'été étaient dans beaucoup d'esprits.

Il faut mentionner les arboriculteurs des cantons voisins dont la récolte a été détruite par le gel et leurs salaries pour qui des plans de formation sont en cours de définition afin de leur éviter une rupture d'emploi. Leur situation révèle la fragilité de systemes totalement spécialises pour répondre aux injonctions économiques, systèmes qui ne peuvent plus faire face aux aléas climatiques.

Bien sur, la nouvelle tombée hier pour l abattoir de Blancafort, ses salaries et les éleveurs reste incompréhensible. Idées, conseils, contacts sont échanges : mais il reste peu d'espoir.

J'ai enfin voulu interpeler les agriculteurs du Cher sur le projet de transfert du siège d'Axereal (ex-Epis.Centre) a Orleans. Dans le contexte économique et social actuel, c'est une attaque d'autant plus difficile a admettre au tissu local qu'elle provient de décideurs locaux. Il existe une dimension citoyenne dans l entrepreneuriat, longtemps revendiquee par les acteurs de l économie sociale (coopératives ou mutuelles) : peut on encore y faire référence ?