02 juin 2010
Saint-Denis
La convention nationale du PS se déroulait, samedi, aux Docks de Saint-Denis, juste derrière le périphérique. Je décide d'en profiter pour "faire du tourisme" et aller visiter St-Denis.
Ma présence dans le bus qui me mènera à la basilique intrigue manifestement le chauffeur. Je n'ai la couleur de peau, ni le look standard ! Nous traversons les docks, transformés avec soin en hall pour manifestations, studios de cinémas, entreprises de haute couture, ... puis un immense quartier en complète construction, entre immeubles neufs (dont un foyer de migrants où descendent certains de mes voisins de bus) et chantiers en cours. De ce côté, la ville est entièrement refaite à neuf. A l'approche du Stade de France, les rues se colorent de jaune et bleu d'une part, jaune et rouge, d'autre part : le rugby joue sa finale. Un monde tout autre de celui qui emprunte le bus et qui y semble assez indifférent.
Traversée du canal : un bindonville, probablement peuplé de roumains ou gitans rappelle à une réalité plus contrastée. Puis c'est le vieux St-Denis, un peu lépreux, un peu rénové ... et on débouche sur la place proprette et presque villageoise de l'Hôtel de Ville, du pensionnat de la Légion d'Honneur et de la basilique St-Denis. Je ne connaissais pas et j'admire le porche, la grande rosace bleu violacé du transept et les tombeaux de marbre des rois de France : brusque changement d'époque ! En sortant, la Mairie affiche son combat pour la défense des services publics. Je continue ma visite vers le théâtre, dans une vaste rue piétonne et commerçante où les vêtements à 3 € disent le pouvoir d'achat des habitants. La bouche de métro qui me ramène sur Paris est au sein d'un grand ensemble des années 70 ou 80, un peu sinistre, avec surfaces commerciales et cinémas.
Je savais que ce secteur de Paris était en pleine mutation, avec des entreprises riches mais des habitants pauvres et n'y trouvant pas d'emploi. La réalité est encore plus contrastée que je ne l'imaginais.
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