20 juin 2010
Logement social
Quelques mots sur le logement social après l'attaque virulente de la droite envers le Conseil Général dans la presse.
Le premier pour dire que nous acceptons toutes les critiques du monde concernant les restrictions budgétaires auxquelles doit faire face le Conseil Général, sauf si elle viennent de l'UMP et de ses alliés : car s'il n'y avait les choix actuels de la droite au niveau national, nous n'aurions pas à faire preuve de rigueur.
Le second pour rappeler qu'en matière de logement social, le grand désengagement vient de l'Etat. Sur les dix dernières années, la part l'Etat , de la Caisse des dépôts et consignations et du 1 % logement ont diminué dans le financement du logement social passant respectivement de 6 à 3 % pour l'Etat et de 85 à 76,5 % pour la CDC et de 5 à 2,5 % pour le 1 %. Dans le même temps, la part des collectivités locales a augmenté de 2 à 8 % : autrement dit, les collectivités locales, toutes confondues, ont dû pallier l'insuffisance des financements d'Etat (et organismes associés) pour résoudre les problèmes de coût du foncier et d'amélioration des performances thermiques. Cette contribution des collectivités s'est bien évidemment faite sans transfert de financement de la part de l'Etat. En période faste, elle est possible ; en période tendue, elle devient très difficile.
Le troisième pour dénoncer la baisse considérable des financements de l'Etat au logement social en général et au logement social hors des grandes agglomérations en particulier, pour 2010 : pour le Cher, c'est, de mémoire, au moins 50 % en moins. Les plaintes de la droite à ce sujet, c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité ...
La quatrième c'est pour appeler les élus de droite de Bourges à la rigueur. On ne peut pas programmer des travaux sur 5 ans et faire réserver des financements chaque année pour le Programme de Renouvellement Urbain et décaler en permanence dans le temps les appels à financement. Ce qui était possible il y a quelques années ne l'est pas en 2010. Des chiffres ? le Conseil Général devait participer à hauteur de 1 107 721 € sur 2004-2008 : au 31 décembre 2009, ce sont 240 000 € qui ont été sollicités par les offices HLM de Bourges ... le reste étant en retard ! Quant aux aménagements urbains auxquels le Conseil Général devait contribuer, pour un montant initial de 5 932 000 € de 2005 à 2009, ils n'ont pas non plus tous abouti et c'est finalement une somme de 4 620 751 € qui est retenue sur ce chapitre avec la Ville ... avec étalement jusqu'en 2011.
Cela signifierait-il que ce que disaient depuis le début les élus de gauche sur le PRU, à savoir qu'il était trop énomre pour pouvoir être réalisé dans les temps, s'avère exact ?
Enfin, dernier commentaire : quand on voit les problèmes liés aux réalisations et les plaintes des locataires sur la qualité des nouveaux logements, on se demande vraiment si l'enjeu a été bien mesuré. En quoi cela a-t-il contribué à faciliter la vie des habitants ?
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