15 décembre 2010
Session du Conseil Général
Le Conseil Général tenait session lundi pour voter une décision modificative de fin d'exercice relativement mineure et traiter quelques dossiers plus significatifs. On peut citer en particulier le point d'étape du schéma départemental des déchets ménagers et assimilés, par lequel, en concertation avec les syndicats de ramassage et de traitement émanant des communes, le Conseil Général définit la manière de remplir les objectifs européens et nationaux de la France en matière de tri et de recyclage des déchets. Dans le Cher, on ne fait pas si mal, mais c'est nettement l'agglomération berruyère qui tire la moyenne du tri vers le bas. Cela mériterait un vrai débat sur Bourges.
Environnement toujours : Paul Bernard présentait la politique départementale pour un schéma des espaces naturels sensibles, une compétence confiée par la loi aux départements. Notre ambition : créer un réseau d'espaces naturels préservés, non pas par une "mise sous cloche" de ces espaces, mais par une exploitation et une mise en valeur raisonné. Le premier acte, déjà réalisé, concerne le bocage de Noirlac, désormais propriété du Conseil Général. L'enjeu qui vient est de définir les priorités pour les sites à venir. Les marais de Contres pourraient en être, pour les protéger d'un drainage définitivement destructeur.
Pas de guerre scolaire mais une position de principe vis-à-vis de l'enseignement privé : "la loi, toute la loi, rien que la loi", c'est à dire la contribution à la hauteur prévue par la loi (équivalente à celle de l'enseignement public) pour le fonctionnement de ces établissements. Nous étions un peu au-dessous. On corrige. C'est juste.
J'ai eu l'occasion de présenter la charte de l'action sociale de proximité, résultat d'un travail de plusieurs années des travailleurs sociaux du département. Il s'agit en apparence d'une série de fiches de procédure sur le travail social. Mais l'enjeu dépasse largement le débat technique.
Bien sûr, c'est d'abord un outil de cohérence entre les équipes départementales qui doit favoriser l'homogénéité du service rendu aux usagers. C'est aussi la possibilité donnée, en décrivant ce que l'on fait, de le faire connaître, aux élus, aux partenaires, aux usagers, et donc d'être plus disponible, plus efficace, mieux coordonné. Au-delà, l'évantail des actions décrites n'est pas neutre. Le fait, par exemple, d'intégrer explicitement dans les tâches confiées aux travailleurs sociaux des missions de développement social territorial est l'affirmation d'une conviction qui guide mon action dans ce secteur depuis 6 ans : cela signifie que nous en considérons pas que les difficultés des personnes n'ont de causes qu'individuelles ; mais que nous sommes au contraire convaincus que l'environnement social peut atténuer ou à l'inverse accentuer ces difficultés - l'exemple le plus facile à illustrer étant l'accessibilité des bâtiments aux personnes à mobilité réduite.
L'important est aussi dans le rappel des valeurs sur lesquelles se fonde la charte : celle du service public ; celle du respect et de la place de l'usager, dont l'avis et l'adhésion doit toujours être recherché, même quand c'est difficile. Notre conviction c'est que le service public ne doit pas faire pour les usagers, encore moins savoir ce qui est bon pour eux, mais être disponible pour les accompagner dans leurs propres choix en les aidant à être ou à devenir des hommes et des femmes autonomes et libres.
Vaste chantier, qui n'est pas, comme on pourrait le croire, sans exigence.
Bien sûr, la droite appelle à la "responsabilité", suggérant que les usagers du service social seraient potentiellement irresponsables. Plutôt que d'accuser et donc de rabaisser, je préfère affirmer que tous sont citoyens et oeuvrer à l'émancipation de tous c'est à dire à leur capacité à exercer cette citoyenneté.
| Commentaires (0) | Facebook | |