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10 juin 2010

Assises départementales de l'insertion

Nous étions cet après-midi à Vierzon pour préparer les assises territoriales de l'insertion. 70 à 80 personnes, pour une bonne moitié allocataires du RSA et pour l'autre moitié, agents du Conseil Général et représentants des administrations et associations partenaires de l'insertion. Un grand nombre des participants sont salariés en contrat aidés, à C2S Services ou à la Mairie de Vierzon. Leur expérience des contrats aidés, du défaut d'accompagnement et de formation est précise et leurs critiques acides et bien ciblées. Je constate, une fois encore, que rien n'est pire que le manque d'information et d'explication. A ne pas s'en donner la peine, ou à vouloir "protéger" les gens en ne leur expliquant pas les difficultés (par exemple le manque de moyens humains à Pôle Emploi et de moyens financiers au Conseil Général), on accentue, à juste titre, leur ressentiment. Les allocataires du RSA sont des adultes majeurs et responsables, ils ne supportent pas qu'on leur parle d'insertion dans une société où ils se sentent parfaitement inserrés mais qui est mal foutue. Le même message nous avait été donné il y a 5 ans lors des premiers Etats-Généraux de l'Insertion que nous avions organisés.

Domine aussi la question de l'accompagnement des salariés dans les premiers temps en entreprise. Nous avons réussi des choses intéressantes avec des artisans et commerçants en ce sens. Il faudrait le développer.

Quelques bonnes idées aussi sur la mise en réseau des personnes, autour de la garde des enfants mais aussi pour d'autres évènements. Et la réaffirmation du besoin de lien pour les personnes sans emploi qui tendent à se replier sur elles-mêmes.

Ce dossier, décidément, est un dossier passionnant, très politique, au coeur de la vision que nous avons de la société. Si j'ai insisté, à chaque étape, pour que les allocataires du RMI puis du RSA soient les premiers écoutés, si j'ai tant insisté pour que la communication se fasse continûment sur ce thème, c'est bien parce que, par ce biais, ce sont les inégalités sociales que l'on dénonce et que l'on expose au public, pour empêcher les mieux lotis de s'endormir tranquillement.