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07 avril 2011

Conseil Général : entre continuité et innovations

Pour ce blog, c'est un peu la panne sèche depuis les élections ! Alors quelques infos tout de même à partager.

La semaine suivant les élections est une semaine étrange et éreintante. On passe par l'euphorie des congratulations, les nuits blanches consécutives à la tension, la répartition des rôles (et donc des pouvoirs), des négociations plus ou moins convenues, des perspectives enthousiasmantes, et le retour à la routine. Le tout couronné par l'installation de l'assemblée, la reconduction d'Alain Rafesthain à la présidence et le vote des vice-présidences.

De cette réunion  de jeudi dernier, je retiens que la droite a bien perdu. Son "profil bas" ne laissait aucun doute sur ce point : pour ceux qui en auraient douté ou qui s'obstineraient à commenter les "bonnes campagnes" des candidats battus, c'est au moins une information.

Pour ce qui me concerne, j'ai souhaité à la fois prolonger le travail entamé dans le secteur des solidarités, et ouvrir de nouveaux dossiers.

Cela fait plusieurs années que je signifie à mes collègues qu'il n'est pas normal et pas sain que le secteur des solidarités, les plus grosses obligations des départements, soit si peu investi par des élus d'une majorité dite de gauche : jusqu'ici, on peut dire qu'il a été porté par Jean-Pierre Piétu et moi-même, bien isolés, avec toutefois, depuis 2008, le soutien moral de Serge Mechin.

J'ai donc proposé que le dossier de la protection de l'enfance soit confié à un autre élu (ce sera Serge Mechin), avec en particulier un gros investissement en temps pour animer la réflexion sur le prochain schéma de l'enfance. C'est un secteur que je laisse avec un petit pincement au coeur mais avec la conviction qu'il est bien qu'un nouveau regard soit porté sur cette question.

De même, le Fonds Solidarité Logement sera suivi, avec le dossier du logement, par Pierre Rabineau. Au moment où nous voulons mettre l'accent sur la lutte contre précarité énergétique, c'est aussi une bonne chose de "chercher des alliés" chez de nouveaux collègues.

Enfin, Pascal Goudy suivra le dossier des maisons pluridisciplinaires de santé, ce qui me déchargera aussi un peu.

Je laisse enfin une responsabilité peu visible en externe mais qui m'a demandé un réel investissement, la présidence des Commissions Administratives Paritaires de cette collectivité de 2000 agents. Un boulot passionnant quoique parfois rude et qui, à mon sens, demandait à faire partie d'une délégation de plein exercice pour le personnel : c'est le cas, Jean-Pierre Saulnier récupérant cette responsabilité.

Je garde de larges pans de responsabilités dans le secteur des solidarités : les maisons des solidarités, qui vont pouvoir se déployer (c'est à dire l'action sociale de proximité y compris la protection maternelle et infantile) ; le secteur des personnes âgées, de loin le plus pourvoyeur d'emplois et que je voudrais toujours plus tourné vers l'information et le soutien aux familles ; et l'insertion, auquel nous avons associé l'économie.

C'est donc le domaine économique qui est nouveau dans mon "portefeuille". C'est un défi que je me lance à moi-même, dans un secteur auquel je n'ai jusqu'à présent pas directement touché mais sur lequel j'ai beaucoup travaillé, réfléchi, comparé les modes d'interventions des collectivités. J'ai toujours défendu la conviction qu'en matière d'interventions économiques, beaucoup d'argent était inutilement gaspillé, en particulier quand les collectivités interviennent à des échelles qui ne sont pas les leurs. Dirai-je la même chose dans un an ou deux ? On verra ! En tous cas, le défi m'intéresse.

Mon orientation : donner de la cohérence à nos politiques en associant les problématiques sociales, économiques et environnementales plutôt qu'en les traitant les unes à côté des autres.  

Quelques longues soirées de travail et quelques lourds débats en perspective !

Cela permettra aussi de compléter ma palette de compétences : après l'écologie, mon premier dossier d'élue il y a vingt ans, les solidarités, les relations sociales avec le personnel, les questions de ficalité locale et d'organisation des territoires à la Fédération Nationale des élus, le développement local au secrétariat national du PS dans les années 2000, je vais pouvoir traiter directement d'économie locale. Dois-je cacher qu'au bout de la route, il y a d'autres responsabilités auxquelles je souhaite me préparer ?