Irène Félix

"Que vont-ils faire pour le congrès ?" "Vont-ils arriver à s'entendre ?"

Pour moi, la question est moins de savoir qui va arriver à s'entendre que sur quoi et pour quoi on va arriver à s'entendre.

Je considère qu'il y a urgence pour les socialistes à reformuler un projet clair, autour de priorités économiques et sociales. Dans la crise financière, énergétique, alimentaire, dans laquelle nous sommes, le monde urgemment besoin de régulations ; il est donc indipensable que la parole socialiste se fasse entendre, en France et en Europe, et d'abord sur ce terrain de l'intervention publique pour réguler le marché : redéfinir les périmètres du secteur public dans les domaines stratégiques (l'énergie en priorité) ; créer des règles pour éviter la concurrence destructrice en matière de droit du travail, de salaires, de protection de l'environnement ; imposer une plus juste répartition des richesses entre le capital et le travail.

Je ne crois pas, à l'inverse, et quelle que soit l'importance de ces sujets, que les Français nous attendent d'abord sur les réformes institutionnelles ou les modalités d'exercice du pouvoir. Je ne crois pas non plus que les thèmes sociétaux, ordre juste diront les uns, libéralisme politique diront les autres, répondent à l'urgence du moment.

Je pense enfin qu'après des années d'échec, il serait bon de ne pas rester figé sur des positions anciennes et que faire l'effort de mettre en commun les idées de celles et ceux qui ont les mêmes priorités est un exercice utile. C'est ce que tentent de faire Martine Aubry, les amis de Strauss-Kahn avec Cambadélis, Laurent Fabius et peut-être Benoit Hamon. Cette démarche m'intéresse, je dirais même qu'elle me stimule. Il n'est pas sûr que ça marche mais ça me plairait. Je tâcherai d'y contribuer.

J'ai eu le sentiment que d'autres militants du Cher pouvaient être intéressés.