Irène Félix

Pas de surprise pour les sénatoriales dans le Cher ce soir. Pas de surprise mais quelques enseignements.
Premier tour : Pointereau (UMP) est réélu avec une majorité absolue des suffrages. A droite, ni Pillet (UMP), ni Vinçon ("dissident UMP") ne passe la barre des 50 %. Nos camarades viennent ensuite : Pascal Méreau pour le PS en tête, puis Dumon (PCF), puis Serge Mechin (PS) puis D. Durand (MRC soutenu par le PCF). P. Trompeau (MODEM) vire à l'avant-dernière place, devant Sogni (FN). Deuxième tour : Vinçon et Trompeau se désistent pour Pillet, les candidats de gauche pour P. Méreau. Pillet gagne avec près des trois quart des voix.

Premier enseignement : Pascal Méreau, qui incarne la relève du PS, confirme le leadership du PS en confortant les scores antérieurs.
Deuxième enseignement : alors que le MODEM du Cher laissait croire, la semaine dernière, une proximité plus grande avec le PS qu'avec la droite de gouvernement, le désistement du candidat MODEM du Cher s'est fait sans un pli. Au-delà des dicours, des gesticulations et des tentatives de confusion, le MODEM est de droite.
Troisième enseignement : dans le Cher, du point de vue de la majorité des élus locaux, tout va bien. Changer la majorité parlementaire est inutile : les fermetures de classes, le retrait de la Poste, la fermeture des tribunaux, demain des hôpitaux, même pas mal ! Les difficultés de vie des habitants, la casse du code du travail, les franchises médicales, le pouvoir d'achat : passé par pertes et profits. Quant aux finances des collectivités locales, leur capacité à conduire leurs projets, répondre aux exigences d'assainissement, pas de problème : les dotations de l'Etat sont grandement suffisantes.
Quatrième enseignement, qui n'est pas un scoop : le mode de scrutin est bien peu représentatif de la réalité de l'état de la société !