23 mai 2006
Cher 2015
Les premiers résultats du dépouillement des questionnaires adressés à la population du Cher sur l'avenir du département sont intéressants. Je trouve décidément les habitants de ce département lucides et généreux. Si, si !
Lucides parce qu'ils considèrent que l'urgence est plus à la protection de l'environnement, au développement des services et commerces de proximité et des équipements publics qu'à l'embellissement des villes et des centres bourgs. Parce qu'ils savent que pour leurs enfants, la priorité est dans l'environnement pédagogique de l'école (soutien scolaire, moyens pédagogiques, nouvelles technologies), pas dans les murs (ce que les règlements de sécurité drastiques nous conduisent pourtant à faire). Parce qu'ils témoignent d'un véritable intérêt pour les modes de transports alternatifs à la voiture (à 60 % en comptabilisant les transports en commun, le vélo et les autres moyens alternatifs). Lucides et généreux parce qu'ils placent haut parmi les priorités sociales l'aide aux plus démunis.
Nous allons être en difficulté pour répondre à certaines des préoccupations prioritaires de nos concitoyens. Comment s'en étonner : l'emploi, le développement économique, la santé ne font pas partie des domaines dans lesquels le Conseil Général a des responsabilités majeures. Par exemple, le Cher - et c'est heureux ! - n'a pas sa monnaie donc pas de politique monétaire qui permet de jouer sur les exportations : c'est l'Europe. Le Cher - et c'est heureux aussi ! - ne fixe pas le niveau du SMIC et ne peut donc pas modifier fondamentalement le pouvoir d'achat des salariés par ce biais : c'est la France. Ou encore, le Cher - et tant mieux - ne peut pas créer et financer des filières de formation des médecins, ophtalmo, gynécologues et autres spécialistes qui manquent aujourd'hui dans le département (c'est l'Etat). C'est dans le cadre de nos responsabilités politiques nationales qu'il faut agir.
Je ne crois pas qu'il soit bon de faire "comme si" on pouvait agir localement là où la responsabilité est ailleurs. Je ne crois pas que ce soit de bon exercice de la démocratie. J'estime trop le peuple pour ne pas préférer un discours de vérité. La démocratie y gagnerait si chacun assumait sa part de responsabilité - et toute sa part - mais sans forcer ses biceps en se faisant passer comme incontournable là où on est inopérant.
En revanche, il est possible d'expliquer comment, à travers ce qu'il est en responsabilité de faire, le Conseil Général peut contribuer à répondre à certaines de ces préoccupations majeures, par exemple l'emploi. Les personnes interrogées le suggèrent : parmi les secteurs d'activité susceptibles de développer l'activité économique du département, elles citent en premier les PME, puis les services aux personnes, l'artisanat, l'industrie et le tourisme : services aux personnes, tourisme, là, nous avons les moyens d'agir.
Lucides parce qu'ils considèrent que l'urgence est plus à la protection de l'environnement, au développement des services et commerces de proximité et des équipements publics qu'à l'embellissement des villes et des centres bourgs. Parce qu'ils savent que pour leurs enfants, la priorité est dans l'environnement pédagogique de l'école (soutien scolaire, moyens pédagogiques, nouvelles technologies), pas dans les murs (ce que les règlements de sécurité drastiques nous conduisent pourtant à faire). Parce qu'ils témoignent d'un véritable intérêt pour les modes de transports alternatifs à la voiture (à 60 % en comptabilisant les transports en commun, le vélo et les autres moyens alternatifs). Lucides et généreux parce qu'ils placent haut parmi les priorités sociales l'aide aux plus démunis.
Nous allons être en difficulté pour répondre à certaines des préoccupations prioritaires de nos concitoyens. Comment s'en étonner : l'emploi, le développement économique, la santé ne font pas partie des domaines dans lesquels le Conseil Général a des responsabilités majeures. Par exemple, le Cher - et c'est heureux ! - n'a pas sa monnaie donc pas de politique monétaire qui permet de jouer sur les exportations : c'est l'Europe. Le Cher - et c'est heureux aussi ! - ne fixe pas le niveau du SMIC et ne peut donc pas modifier fondamentalement le pouvoir d'achat des salariés par ce biais : c'est la France. Ou encore, le Cher - et tant mieux - ne peut pas créer et financer des filières de formation des médecins, ophtalmo, gynécologues et autres spécialistes qui manquent aujourd'hui dans le département (c'est l'Etat). C'est dans le cadre de nos responsabilités politiques nationales qu'il faut agir.
Je ne crois pas qu'il soit bon de faire "comme si" on pouvait agir localement là où la responsabilité est ailleurs. Je ne crois pas que ce soit de bon exercice de la démocratie. J'estime trop le peuple pour ne pas préférer un discours de vérité. La démocratie y gagnerait si chacun assumait sa part de responsabilité - et toute sa part - mais sans forcer ses biceps en se faisant passer comme incontournable là où on est inopérant.
En revanche, il est possible d'expliquer comment, à travers ce qu'il est en responsabilité de faire, le Conseil Général peut contribuer à répondre à certaines de ces préoccupations majeures, par exemple l'emploi. Les personnes interrogées le suggèrent : parmi les secteurs d'activité susceptibles de développer l'activité économique du département, elles citent en premier les PME, puis les services aux personnes, l'artisanat, l'industrie et le tourisme : services aux personnes, tourisme, là, nous avons les moyens d'agir.
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