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22 juin 2006

Projet socialiste : dénoncer le thème du déclin

medium_Projet.jpg Promis, c'est la dernière note sur le projet ... pour le moment.

Des échanges que j'ai eus avec les militants ou quelques sympathisants, je retiens que le combat vis-à-vis de la droite sera d'abord de vaincre le scepticisme et le découragement.

En gros, la droite nous ressasse le thème du déclin de la France, de son endettement, de son isolement, bref, de l'impuissance de la politique à agir puisque nous n'aurions plus d'argent, plus d'influence, plus d'idées. Ainsi, il ne serait même plus envisageable d'avoir une action publique forte : finies l'action de l'Etat, la solidarité, l'intervention des collectivités locales. Il faudrait laisser faire puisqu'on ne peut rien faire ! Le bon sens, quoi !

Sauf que c'est faux : rappelez-vous 2000. Cette année-là, le "scandale", c'était la cagnotte de l'Etat. Les recettes fiscales avaient atteint en 6 mois autant que toute l'année précédente. On pouvait alors rembourser la dette, baisser certains impôts, renforcer l'action publique. Pourquoi ? Essentiellement parce que l'activité éconmique était repartie, aussi parce que le niveau de l'impôt était encore significatif à tous les niveaux.

Grâce à la relance de l'activité par le soutien au pouvoir d'achat, à l'innovation, à la recherche, à l'emploi public et associatif, nous nous créerons des marges de manoeuvre réelles. Le réexamen de notre fiscalité pour traquer les niches fiscales et prendre en compte toutes les richesses dans le calcul de l'impôt créera des marges de manoeuvres complémentaires. Enfin, des économies sont possibles si nous avançons de façon effective vers une défense d'un noyau dur européen.

A tous les électeurs de gauche de contrer ce message de désespoir et de créer l'espoir.

Texte du projet

Commentaires

Bonjour,
Je ne comprends pas la parallèle avec 2000 et la cagnotte de l'état.

Pourriez-vous nous confirmer :
la part de cette cagnotte attribué à rembourser la dette
Les actions engagées pour diminuer cette dette.
La part des impôts qui ont baisser.
Les effets induits par cette cagnotte à moyen terme.

Merci d'avance

Écrit par : Eric Landry | 23 juin 2006

Moi aussi cela m'a fait plaisir de lire le passage du projet concernant ce combat contre "le thème du déclin". Réaffirmer les valeurs du pays, sa force, son esprit d'initiative et de créativité. Cela fait drôlement du bien dans la tête :-)
Le discours de la droite visant à tout tirer vers le bas : conditions de travail et plus largement de vie ; à "foutre la honte" aux personnes qui ont un statut professionnel stable est absolument insupportable.

Écrit par : mimi18 | 23 juin 2006

Le lien avec 2000, c'est simplement pour rappeler que l'état des finances publiques n'a pas toujours été calamiteux comme il l'est aujourd'hui. Quand il existe une politique de relance économique qui s'appuie sur le soutien au pouvoir d'achat, la relance de l'emploi public et associatif, le soutien à la recherche et l'innovation, comme c'était le cas sous le gouvernement Jospin, ça marche, et ça remplit les caisses de l'Etat.
En pratique, je ne me souviens plus exactement des parts affectées au remboursement de la dette, celles affectées à l'allègement des impôts les plus injustes et celles affectées au renforcement de l'action publique : de mémoire, ce devait être de l'ordre d'un tiers pour chaque mais je n'en suis plus certaine.

Côté finances, à moyen terme, le résultat était net : alors que le gouvernement avait hérité en 1997 d'un "trou", les comptes de la sécurité sociale étaient excédentaires au début des années 2000 et la dette publique avait diminué.

Côté allègement des impôts des ménages modestes, c'est à cette époque qu'a été mise en place la TIPP flottante pour tempérer les hausses de prix des carburants (aux dépens donc des entrées fiscales), que la part régionale de la taxe d'habitation, impôt pesant fortement sur les ménages modestes, a été supprimée, que la prime pour l'emploi a été mise en place (le Conseil constitutionnel ayant, à l'époque, refusé la mise en place de taux différents pour la CSG selon les niveaux de revenus). Autrement dit, on a continué de redistribuer en allégeant les impôts qui pesaient sur les ménages modestes ce qui a permis de soutenir la consommation et de maintenir un cercle "vertueux" (plus de consommation, plus d'activivté économique, plus d'activité économique plus de rentrées fiscales, plus de rentrées fiscales, plus de possibilités de redistribuer, plus de redistribution plus de consommation, ...).

Côté action de l'Etat, je ne citerai que deux exemples : la politique des emplois-jeunes a été confortée et prolongée, les contrats de plan Etat-Région pour la période 2000 à 2006 ont apporté des ressources importantes aux régions et département pour l'aménagement du territoire.

Depuis, la droite a diminué très fortement les impôts pesant sur les ménages aisés, les revenus et transmissions de patrimoine, certains impôts ou charges des entreprises. Cela n'a eu aucun effet sur la relance de l'activité économique. En revanche, cela a contribué à assécher les rentrées fiscales dans les caisses de l'Etat et des collectivités locales. Par ailleurs, la droite a mis fin au mécanisme de la TIPP flottante et elle a conduit, par sa politique de transferts de charges, à des augmentations d'impôts locaux. Sa politique de précarisation de l'emploi a fini de décourager la consommation dans les foyers. Et là, c'est le cercle vicieux qui s'annonce : moins de pouvoir d'achat, moins de consommation, ....

Cette référence à 2000 n'a pas pour objet de dire qu'il faudrait refaire exactement la même chose, encore que certaines choses aient fort bien marché. Elle a surtout pour fonction de rappeler qu'il n'y a de fatalité que pour ceux qui renoncent à ce que la puissance publique agisse, ou qui ne le veulent à aucun prix.

Écrit par : Irène Félix | 23 juin 2006

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