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11 juillet 2006

Le marché des services aux personnes

"Pour 9000 euros, on ne va pas y passer la journée". Ainsi s'est conclu cet après-midi un débat au bureau du Conseil Général sur le fait de savoir s'il fallait ou non soutenir plus avant un projet de crèche porté par un groupe privé.
Je ne partage pas cet avis. Ce n'est pas le montant qui est en cause, c'est le principe. Pas celui de savoir s'il faut ouvrir des crèches : il en faut. Ni s'il faut en ouvrir dans les zones industrielles : je ne trouve pas ça folichon pour les gamins de grandir entre deux usines, ni génial du point de vue du lien social de se priver des rencontres de proximité dans les communes ou quartiers, mais admettons, c'est pratique pour les parents.
En revanche, ce qui me gène, c'est qu'on fasse aujourd'hui du business sur les services aux personnes : personnes âgées pour les uns, soutien scolaire pour les autres, crèches dans le cas présent. C'est "l'air du temps", c'est "inévitable", c'est "plus rapide", ... L'air du temps n'a jamais été un argument politique mais admettons encore. En revanche, cela devait aussi "ne rien coûter". Et voilà que ce projet est parti pour mobiliser plus d'aide du Conseil Général que n'importe quel projet communal ou associatif.
Et ça, ce n'est pas affaire de 9000 €, c'est affaire de principe : ça m'ennuie.

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